Dans une nouvelle escalade, l'armée israélienne a détruit 26 centres d'hébergement dans la bande de Gaza au cours des dernières heures, ce qui a entraîné la mort de 74 Palestiniens, dont sept attendaient de recevoir une aide humanitaire, selon des journalistes sur place, ce dimanche matin 14 septembre 2025.
Ces attaques s'inscrivent dans le cadre du plan déclaré d'Israël pour un contrôle total de la ville de Gaza, la plus grande ville de la bande et la plus densément peuplée.
L'aviation militaire israélienne continue de cibler les bâtiments élevés de la ville, accusant le mouvement Hamas de les utiliser à des fins militaires, ce que le mouvement nie constamment.
* Avertissements israéliens et ciblage prévu de la tour Al-Kawthar
Le porte-parole de l'armée israélienne Avichai Adraee, a annoncé via la plateforme "X" (anciennement Twitter), l'intention de l'armée de bombarder la tour Al-Kawthar dans la rue Damas au sud de la ville de Gaza, indiquant "la présence d'infrastructures terroristes de Hamas à l'intérieur ou à proximité".
Il a appelé les habitants des blocs 727, 786, 787, et 788 à évacuer immédiatement vers la zone humanitaire à Al-Mawasi, affirmant que "l'attaque est imminente".
* Les frappes ciblent les déplacés et les secouristes près de l'hôpital Al-Shifa
En parallèle à l'escalade, des vidéos ont documenté le moment où des tirs intenses ont été tirés depuis des drones israéliens en direction de secouristes et de déplacés sur la place de l'hôpital Al-Shifa, dans une atmosphère de panique et de tentatives de se protéger des rafales de balles.
* Chiffres contradictoires sur le nombre de déplacés
Alors que les combats se poursuivent, les vagues de déplacement de la ville de Gaza s'intensifient.
L'armée israélienne a estimé le nombre de déplacés jusqu'à hier samedi à plus de 250 000 personnes, mais la défense civile palestinienne à Gaza a nié ces chiffres, précisant que le nombre de ceux qui ont pu se déplacer vers le sud ne dépasse pas 68 000 seulement.
Le porte-parole de la défense civile Mohammed Bessal a déclaré que "les allégations israéliennes sont exagérées et mensongères", soulignant que des milliers d'habitants s'accrochent encore à rester, malgré le manque de lieux d'hébergement dans le sud, où Israël a établi ce qu'il appelle "la zone humanitaire".
* Catastrophe humanitaire et appels internationaux à mettre fin aux combats
Les Nations Unies et des parties internationales ont averti de l'aggravation de la catastrophe humanitaire, après que l'organisation internationale a officiellement déclaré l'état de famine à Gaza le mois dernier.
Allemagne, France et Royaume-Uni ont appelé dans une déclaration conjointe vendredi à un "cessation immédiate" des opérations militaires israéliennes dans la ville de Gaza.
* Pousser vers la reconnaissance d'un État palestinien
Dans une démarche politique parallèle, des pays occidentaux, dirigés par la France et le Royaume-Uni, ont annoncé leur intention de reconnaître un État palestinien lors de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York.
L'assemblée a voté vendredi en faveur d'une résolution appelant à raviver la solution à deux États, en excluant le mouvement Hamas de tout rôle politique dans ce cadre.
* Le bilan depuis octobre 2023
Cette escalade a commencé à la suite d'une attaque sans précédent menée par le mouvement Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, entraînant la mort de 1219 personnes, selon des données officielles israéliennes, en plus de l'enlèvement de 251 Israéliens, dont 47 sont toujours retenus à Gaza, et 25 d'entre eux sont décédés, selon l'armée israélienne.
Israël a répondu par des opérations militaires violentes touchant la plupart des zones de la bande de Gaza, entraînant jusqu'à présent la mort d'au moins 64 803 Palestiniens, dont la plupart sont des femmes et des enfants, selon le ministère de la santé à Gaza.