Iran : pas de négociation sur les capacités de défense ni de résultats avec l'agence nucléaire
September 8, 2025276 VuesTemps de lecture: 3 minutes

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Le ministère des Affaires étrangères iranien a annoncé aujourd'hui, lundi, que les discussions en cours avec l'Agence internationale de l'énergie atomique n'ont jusqu'à présent abouti à aucun résultat final, mais a qualifié le processus de négociation de "positif".
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien, Ismail Baghaei, a déclaré lors de sa conférence de presse hebdomadaire que son pays "attend toujours la finalisation des discussions et l'accord sur le texte final convenu avec l'agence", ajoutant que ce texte inclura "un mécanisme de gestion dans les nouvelles conditions".
* L'attaque d'Israël et des États-Unis au cœur du différend
Baghaei a indiqué que Téhéran s'attendait à ce que l'agence nucléaire publie un rapport "équitable tenant compte des faits sur le terrain", en référence à l'attaque "illégale et agressive" menée par Israël et les États-Unis contre des installations nucléaires iraniennes, et a déclaré que cet événement "épouvantable et sans précédent" aurait dû être traité en détail par l'agence.
* Avertissement sur le "mécanisme de déclenchement"
Concernant les relations avec l'Europe, Baghaei a décrit les discussions qui ont eu lieu la semaine dernière entre le ministre des Affaires étrangères iranien, Abbas Araqchi, et la responsable de la politique étrangère de l'Union européenne, Kaja Kallas, comme "utiles et positives".
Il a exprimé l'espoir que "les pays européens reconsidèrent leurs méthodes", mettant en garde contre "les conséquences de l'activation du mécanisme de déclenchement par la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni", qui permet de réimposer des sanctions de l'ONU sur Téhéran en vertu de l'accord nucléaire de 2015.
* L'Iran prêt à un accord ... mais sans compromettre ses capacités de défense
Le porte-parole iranien a réaffirmé la volonté de son pays de conclure un "accord réaliste" incluant une surveillance du programme d'enrichissement de l'uranium en échange de la levée des sanctions, mais a souligné en même temps que "l'Iran ne négociera en aucun cas sur ses capacités de défense, y compris son programme de missiles".
* Suspension de la coopération et accélération de l'enrichissement
Téhéran a suspendu sa coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique après le déclenchement de la guerre menée par Israël le 13 juin dernier, qui a inclus le bombardement d'installations nucléaires, militaires et de zones résidentielles, entraînant la mort de plus de mille personnes.
Pour sa part, l'agence nucléaire a exprimé la semaine dernière son regret concernant la décision de l'Iran de suspendre sa coopération, notant que Téhéran avait accéléré le rythme de l'enrichissement de l'uranium avant le début de l'attaque israélienne.
Selon son rapport, le stock d'uranium enrichi à 60 % de l'Iran s'élevait à 440,9 kilogrammes le 13 juin, soit une augmentation de 32,2 kilogrammes par rapport à la quantité enregistrée le 17 mai.
Il convient de noter que l'Iran est le seul pays non nucléaire au monde à enrichir de l'uranium à 60 %, un taux proche du seuil militaire de 90 %.
Ce chiffre dépasse de loin la limite autorisée par l'accord nucléaire de 2015, qui avait fixé le plafond d'enrichissement à 3,67 %, avant que les États-Unis ne s'en retirent unilatéralement en 2018 sous la présidence de Donald Trump.