Une rencontre historique à Riyad entre Trump, le roi Salman et le prince héritier saoudien, avec la participation d'Erdogan.

La capitale saoudienne, Riyad, a été le théâtre aujourd'hui, mercredi 14 mai, d'une rencontre inédite réunissant le président syrien Ahmad Charaa, le président américain Donald Trump, et le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, tandis que le président turc Recep Tayyip Erdogan a participé via une vidéo.
Cette rencontre, qualifiée d'"historique", pourrait marquer un tournant important pour l'avenir politique et économique de la Syrie après des années de guerre et d'isolement.
Cette réunion, la première du genre depuis des décennies entre un président syrien et son homologue américain, s'inscrit dans le cadre des efforts de reconstruction des relations bilatérales et d'ouverture de perspectives de coopération entre les deux pays.
Le président turc a déclaré après la réunion que "la levée des sanctions contre la Syrie constitue une étape historique importante ouvrant la voie à une nouvelle phase de coopération entre la Syrie et les États-Unis", soulignant que cette décision "représente un tournant positif et renforce les chances de stabilité dans la région".
Erdogan a également indiqué que la levée des sanctions pourrait servir de "modèle pour d'autres pays ayant imposé des sanctions à Damas", réaffirmant le soutien de la Turquie au gouvernement syrien dans sa "lutte contre les organisations terroristes, en tête desquelles l'État islamique", et soulignant l'engagement d'Ankara à continuer de soutenir Damas dans ce domaine.
Des sources diplomatiques syriennes avaient annoncé mardi soir l'arrivée du président Charaa en Arabie saoudite en prévision de la rencontre attendue, tandis que la Maison Blanche a confirmé plus tard que Trump rencontrerait son homologue syrien à Riyad, selon l'agence "Associated Press".
L'agence a cité un communiqué de la Maison Blanche affirmant : "Le président a accepté de saluer le président syrien lors de sa présence en Arabie saoudite demain".
Selon des sources diplomatiques syriennes ayant parlé au journal "The National" sous couvert d'anonymat, l'Arabie saoudite aurait proposé une "session de 45 minutes" entre Trump et Charaa, le président américain ayant accepté de donner à son homologue syrien "du temps pour écouter".
Un autre responsable a indiqué que Riyad "a pris l'initiative de servir de médiateur entre les États-Unis et la Syrie", soulignant que les résultats de la réunion, si elle a lieu, "dépendront des Saoudiens".