Alors que les milieux politiques libanais attendent le plan de l'armée pour restreindre les armes entre les mains de l'État avant la fin du mois en cours, une position ferme du Hezbollah a émergé, anéantissant toutes les attentes.
Des sources ont révélé que les récentes rencontres entre une délégation de la présidence libanaise, dirigée par le président Joseph Aoun, et la direction du Hezbollah, n'ont abouti à aucun progrès significatif dans le dossier du désarmement.
* "Pas même des étapes formelles"
Selon les informations, le Hezbollah a informé le président de la République et le commandant de l'armée, le général Rodolphe Haïkal, que toute tentative de restreindre les armes entre les mains de l'État, même si elle était formelle, serait considérée comme un pas vers la confrontation, ce que le parti refuse catégoriquement.
Dans un développement notable, le parti a souligné qu'il n'acceptera aucune mesure symbolique ou formelle dans ce contexte, ce qui confirme son attachement total à ses armes, malgré la pression officielle et populaire croissante.
* Le gouvernement approuve .. et le parti intensifie
Ces développements interviennent dans le cadre de la décision du gouvernement libanais, prise début août, visant à restreindre les armes entre les mains de l'État et à charger l'armée de mettre en place un plan clair pour atteindre cet objectif, le plan devant être achevé d'ici la fin du mois en cours, avec la fin de l'année (2025) comme date limite pour sa mise en œuvre.
Cependant, bien que le Hezbollah participe aux sessions du gouvernement, les sources indiquent que cela ne signifie pas nécessairement un apaisement, le parti n'excluant pas de recourir à une intensification populaire dans la rue en rejetant toute tentative de porter atteinte à ses armes.
* Une solution proposée .. sans délai
En revanche, certains milieux politiques proposent une solution alternative qui stipule que l'armée présente son plan pour restreindre les armes sans définir de période de temps claire pour sa mise en œuvre, permettant ainsi de poursuivre le dialogue entre la présidence libanaise d'une part, et les directions du Hezbollah et du mouvement Amal, dirigé par le président du parlement Nabih Berri, un allié proche du parti, d'autre part.
* Un plan américain plus détaillé
Dans ce contexte, les États-Unis, par l'intermédiaire de leur envoyé dans la région, Thomas Brack, ont présenté un plan qui est jusqu'à présent le plus détaillé concernant le désarmement du Hezbollah.
Selon des sources diplomatiques, Washington fait pression pour accélérer la mise en œuvre de ce plan, à la lumière du refus du parti de répondre aux appels répétés à remettre ses armes, depuis la guerre dévastatrice avec Israël l'année dernière.