Le mouvement Hamas a exprimé, dans un communiqué publié hier jeudi, son fort rejet des déclarations du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu concernant le contrôle militaire total de la bande de Gaza, qualifiant cela de "coup" contre les efforts de négociation visant à mettre fin aux hostilités dans la région.
Hamas a confirmé dans son communiqué que les plans de Netanyahu pour étendre l'agression confirment son intention de se débarrasser des prisonniers palestiniens et de les sacrifier pour servir ses intérêts personnels, tandis que les tensions dans la région ont augmenté avec le début de la réunion du conseil de sécurité israélien hier soir pour discuter de l'expansion des opérations militaires à Gaza, une étape qui fait face à une large opposition tant au niveau international qu'interne, notamment de la part des familles des prisonniers détenus par le mouvement.
Netanyahu avait déclaré plus tôt jeudi lors d'une interview avec la chaîne "Fox News" qu'Israël avait l'intention de contrôler militairement l'ensemble de la bande de Gaza, mais il a précisé qu'Israël ne souhaitait pas maintenir un gouvernement direct sur la région, mais visait à établir un "environnement sécuritaire" et à remettre la gestion de Gaza en fin de compte à des forces arabes qui l'administreraient efficacement tout en garantissant qu'Israël ne soit pas menacé.
Lors d'une conférence de presse après sa rencontre avec l'ambassadeur indien, Netanyahu a expliqué que le plan incluait la remise de la bande de Gaza à une "autorité gouvernante temporaire" qui gérerait les affaires de la population, tout en soulignant que cette solution est impossible tant que le mouvement Hamas est présent.
Il a ajouté que la guerre pourrait se terminer "demain" si Hamas déposait les armes et libérait les prisonniers détenus par le mouvement sans conditions.
Dans un développement parallèle, le site d'information "Axios" a rapporté que le président américain Donald Trump avait décidé de ne pas s'opposer à la décision de Netanyahu concernant l'occupation totale de la bande de Gaza, laissant au gouvernement israélien la liberté de prendre les mesures qu'il juge appropriées.
Sur le plan militaire, le chef d'état-major israélien Eyal Zamir a également déclaré hier qu'il continuerait à exprimer son opinion "sans crainte", avant la réunion du conseil de sécurité restreint pour discuter des prochaines étapes dans la guerre contre Gaza. Un communiqué officiel a rapporté qu'il prendra ses positions de manière "objective, indépendante et professionnelle".
Des rapports médiatiques locaux indiquent que Zamir a rejeté les plans du gouvernement qui incluent le contrôle total de la région palestinienne qui souffre de la destruction en raison de la guerre qui dure depuis 22 mois, tout en affirmant que son objectif principal est de vaincre le mouvement Hamas et de récupérer les prisonniers détenus sans tomber dans des "pièges stratégiques" qui pourraient coûter cher aux forces.
Le site "Israël Hayom" a rapporté que Zamir s'oppose à l'occupation totale par crainte pour la vie des prisonniers et l'épuisement de l'armée, et propose un plan qui inclut l'encerclement de points névralgiques dans la région tout en exerçant une pression continue sur Hamas dans le but de créer des conditions favorables à la libération des otages.