De Gaza à Cannes... une fin tragique pour la photographe Fatima Hassouna.
April 24, 2025222 vuesTemps de lecture: 3 minutes
Taille de police
16
Dans un moment tragique qui a secoué les milieux artistiques et médiatiques, la photojournaliste palestinienne Fatima Hassouna (25 ans) a été tuée lors d'un bombardement visant la maison de sa famille dans le quartier de Tuffah à l'est de la ville de Gaza, dans une tragédie qui a coûté sa vie ainsi que celle de ses frères et sœurs. Cette jeune femme qui a consacré son objectif à documenter les détails de la vie quotidienne dans la bande de Gaza verra bientôt son histoire diffusée sur les écrans du monde entier à travers un documentaire qui sera présenté pour la première fois lors du prochain Festival de Cannes, qui se tiendra du 13 au 24 mai. Le film intitulé "Place ton âme dans ta paume et marche", réalisé par l'Iranienne Sepideh Farsi, aborde la vie de Fatima comme un symbole de résistance humaine et de détermination au milieu des horreurs de la guerre. Le film avait été sélectionné par l'Association du Cinéma Indépendant (ACID) pour participer aux événements du festival, mais la nouvelle du décès de son héroïne principale est survenue le lendemain de cette annonce, amplifiant le choc qui a envahi les couloirs du festival. Le Festival de Cannes a publié une déclaration exprimant sa profonde tristesse pour cette perte, louant le courage de Fatima qui n'a pas hésité à utiliser sa caméra comme arme pour raconter la vérité malgré le danger constant. La déclaration a souligné que Fatima avait maintenu son message médiatique jusqu'au dernier moment, devenant ainsi témoin de la réalité de Gaza en 2025 avant de devenir l'une des victimes de la spirale de la violence croissante. La réalisatrice Sepideh Farsi l'a saluée avec des mots émouvants, affirmant que Fatima lui avait transmis les détails de la vie quotidienne à travers des appels vidéo pendant la production du film, et a demandé justice pour elle et pour tous les innocents tombés à Gaza. L'organisation "Reporters sans frontières" a également condamné l'incident, soulignant que le nom de Fatima s'ajoute à une liste d'environ 200 journalistes décédés au cours des dix-huit derniers mois. L'histoire de Fatima Hassouna ne s'est pas terminée avec sa mort, mais a commencé une nouvelle phase de présence, non seulement à travers le film qui immortalisera sa mémoire, mais aussi en tant que symbole humain et professionnel de la résistance et du courage face au danger, et un autre symbole parmi ceux de Gaza qui continuent de souffrir mais qui ne cessent pas de raconter leurs histoires.