La France et l'Arabie saoudite lancent des préparatifs intensifs pour la conférence de New York sur la solution à deux États.

Le président français Emmanuel Macron a confirmé son attachement à la solution à deux États comme seul moyen de mettre fin au conflit israélo-palestinien, soulignant que cette solution "n'a jamais été aussi nécessaire qu'aujourd'hui".
Ces déclarations ont été faites depuis l'Indonésie, où il a déclaré : "La solution politique seule permettra de restaurer la paix et de construire à long terme. Nous organiserons bientôt, en collaboration avec l'Arabie saoudite, une conférence sur Gaza à New York, pour donner un nouvel élan à la reconnaissance de l'État palestinien et à la reconnaissance de l'État d'Israël, et à son droit de vivre en paix et en sécurité dans cette région".
Dans un contexte similaire, la France et l'Indonésie ont appelé à des progrès dans la "reconnaissance mutuelle" entre Israël et les Palestiniens lors de la conférence internationale prévue à New York entre le 17 et le 20 juin prochain, avec la participation de l'Arabie saoudite.
Dans une déclaration commune des deux pays, il est indiqué : "La conférence... devrait raviver la perspective politique d'un règlement pacifique de ce conflit, permettant un chemin irréversible vers l'établissement d'un État palestinien, et une reconnaissance mutuelle entre Israël et la Palestine".
Une source diplomatique française a révélé à l'Agence France-Presse les craintes de Paris quant à la détérioration des chances de la solution à deux États, déclarant : "Dans ce contexte, en France, il nous semble que la solution à deux États est plus menacée que jamais".
La source a attribué cela à "la destruction à Gaza, et à une volonté claire, dans une certaine mesure, de certains dirigeants israéliens de réoccuper ce secteur, et d'expulser une partie, au moins, de sa population", bien que la situation actuelle confirme _selon la source_ que cette solution "n'a jamais été aussi nécessaire".
La source a ajouté que la réalisation d'une "normalisation complète et globale" entre Israël et les pays arabes lors de la prochaine conférence semble "peu probable", soulignant les obstacles qui ont empêché la réalisation d'un règlement au cours des trois dernières décennies.
La France et l'Arabie saoudite ont intensifié leurs préparatifs pour la conférence à travers des réunions parallèles tenues à Paris et à New York. À Paris, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a accueilli ses homologues saoudien, égyptien et jordanien, tandis qu'une réunion similaire a eu lieu au siège des Nations unies à New York, dirigée par la France et l'Arabie saoudite.
Manal Radwan, chef de la délégation saoudienne aux Nations unies, a souligné lors de la réunion que l'établissement d'un État palestinien n'est pas "un geste symbolique, mais une nécessité stratégique" pour réaliser "la paix régionale".
La conférence intervient dans un contexte de détérioration humanitaire croissante à Gaza, où Israël a repris ses opérations militaires à grande échelle, avant de permettre