Un ancien ambassadeur américain révèle les détails de sa rencontre avec "Ahmed Chara" deux ans avant qu'il n'assume la présidence syrienne.

Les utilisateurs de la plateforme "X" ont partagé un extrait d'une conférence de l'ancien ambassadeur américain en Algérie et en Syrie, Robert Ford, dans laquelle il parle d'une rencontre avec le président syrien par intérim Ahmed Charaa deux ans avant son accession à la présidence syrienne, suite à une invitation d'une organisation britannique non gouvernementale pour l'aider, selon ses termes, à "passer du monde du terrorisme à la politique traditionnelle".
Ford a donné la conférence intitulée "Les rebelles ont triomphé en Syrie... et maintenant ?" le 1er mai dernier, publiée par le "Conseil de Baltimore pour les affaires étrangères" sur sa chaîne YouTube.
Il a déclaré : "À partir de 2023, une organisation britannique non gouvernementale spécialisée dans la résolution des conflits m'a invité à les aider à sortir ce jeune homme (faisant référence à l'image de Charaa lorsqu'il appartenait à Al-Qaïda) du monde du terrorisme et à le faire entrer dans le monde de la politique traditionnelle".
L'ancien diplomate américain a ajouté : "Au début, j'étais très hésitant à y aller, et je me suis imaginé portant un costume orange avec un couteau autour de mon cou, mais après avoir parlé à des personnes ayant vécu l'expérience, dont certaines l'avaient rencontré en personne, j'ai décidé de tenter ma chance".
Concernant les détails de leur première rencontre, Ford a expliqué : "Lorsque je l'ai rencontré pour la première fois, il était encore connu sous son nom de guerre 'Al-Joulani', avant de révéler sa véritable identité (Ahmed Charaa) après la prise de contrôle de Damas en décembre dernier. Je me suis assis à côté de lui et je lui ai dit en arabe : 'En un million d'années, je n'aurais jamais imaginé être assis à côté de toi', il m'a regardé et a répondu d'une voix douce : 'Moi non plus'".
Ford a souligné que le dialogue entre eux était "fluide", mais a noté que Charaa "n'a pas présenté d'excuses pour les opérations terroristes en Irak et en Syrie", précisant que ce dernier lui a dit que "les tactiques et les règles qu'il suivait en Irak ne convenaient pas lorsqu'on gouverne 4 millions de personnes (à Idleb)".
La vidéo a été largement partagée sur la plateforme "X", suscitant de nombreuses réactions de la part des utilisateurs au cours des deux derniers jours.