Dans une escalade diplomatique notable, la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni _connues sous le nom de "troïka européenne"_ ont informé les Nations Unies de leur disposition à rétablir des sanctions contre l'Iran, à moins que Téhéran ne s'engage à nouveau dans des négociations sérieuses concernant son programme nucléaire avant la fin du mois d'août en cours.
Le journal Financial Times a rapporté hier mardi, dans un message officiel dont il a eu connaissance, que les ministres des Affaires étrangères des trois pays ont adressé un avertissement direct à l'Iran, affirmant que l'option "d'activer le mécanisme de rétablissement des sanctions" est fortement envisagée si aucune solution diplomatique n'est trouvée dans les délais impartis ou si l'Iran ne saisit pas l'opportunité de prolongation proposée.
Le message adressé aux Nations Unies stipule : "Nous avons clarifié que si l'Iran n'est pas prêt à parvenir à une solution diplomatique avant la fin août 2025, ou s'il ne saisit pas l'opportunité de prolongation, alors le groupe des trois pays européens est prêt à activer le mécanisme de rétablissement des sanctions".
Cette mise en garde fait suite à une réunion directe qualifiée de "franche, sérieuse et détaillée" entre la troïka européenne et les responsables iraniens dans la ville d'Istanbul en Turquie le mois dernier, la première rencontre de ce type depuis les frappes aériennes menées par les États-Unis et Israël sur des sites nucléaires iraniens.
Cette escalade européenne reflète une inquiétude internationale croissante concernant le programme nucléaire de l'Iran et remet en lumière les anciennes tensions entre Téhéran et l'Occident, au milieu d'appels croissants à revenir à l'engagement envers l'accord nucléaire dont les États-Unis se sont retirés en 2018.