L'Europe propose une initiative pour un cessez-le-feu en Ukraine et souligne la nécessité de la participation de Kiev aux négociations

Des sources européennes bien informées ont révélé les détails d'une proposition européenne en réponse au plan du président russe Vladimir Poutine pour un cessez-le-feu en Ukraine, affirmant que la proposition européenne devrait constituer un cadre pour les discussions à venir entre le président américain Donald Trump et son homologue russe afin de renforcer l'élan des négociations.
Selon les responsables européens, les pays soutenant l'Ukraine ont rejeté une proposition russe visant à un cessez-le-feu en échange de la concession des parties sous contrôle ukrainien dans la région de Donetsk. La réponse européenne est intervenue lors d'une réunion avec des responsables américains de haut niveau en Angleterre samedi dernier, a rapporté le Wall Street Journal.
L'initiative européenne se concentre sur la nécessité d'un cessez-le-feu comme première étape avant de passer à d'autres mesures. Elle stipule également que tout échange de territoires doit être réciproque, de sorte qu'un retrait de l'Ukraine de certaines zones entraîne un retrait de la Russie d'autres zones. Le plan souligne également que toute concession territoriale ukrainienne doit être accompagnée de garanties de sécurité solides, y compris la possibilité pour l'Ukraine de rejoindre l'OTAN.
Ce plan a été discuté avec le vice-président américain JD Vance, le secrétaire d'État Marco Rubio, ainsi que les envoyés américains Keith Kellogg et Steve Witkoff.
Dans ce contexte, les ministres des affaires étrangères de l'Union européenne doivent discuter des prochaines étapes lors d'une réunion par vidéo aujourd'hui, lundi, avec la participation du ministre des affaires étrangères ukrainien. Plus tôt, des dirigeants européens ont souligné la nécessité d'impliquer l'Ukraine dans les négociations entre Washington et Moscou, avant le sommet prévu entre Trump et Poutine en Alaska vendredi prochain, dans une tentative de trouver une solution à la crise qui dure depuis plus de trois ans. Ils ont également souligné l'importance de la participation des puissances européennes à tout accord pour mettre fin au conflit.
Les divergences entre Moscou et Kiev s'intensifient concernant les conditions de fin du conflit, la Russie exigeant que l'Ukraine cède officiellement quatre régions qu'elle occupe partiellement, à savoir Donetsk, Louhansk, Zaporijjia et Kherson, en plus de la péninsule de Crimée qu'elle a annexée en 2014. Moscou demande également l'arrêt des flux d'armes occidentales vers Kiev et l'abandon des ambitions d'adhésion à l'OTAN.
En revanche, l'Ukraine rejette ces conditions et insiste sur le retrait complet des troupes russes, avec des garanties de sécurité occidentales comprenant la poursuite des livraisons d'armes et le déploiement de forces européennes sur son territoire. Cependant, Kiev reconnaît que la récupération des territoires occupés ne se fera pas uniquement par des moyens militaires, mais doit s'appuyer sur des solutions diplomatiques.