Dans un nouveau développement qui a suscité une large controverse, le milliardaire américain Elon Musk a prédit que les robots chirurgicaux remplaceront les médecins dans seulement cinq ans, affirmant que ces appareils surpasseront les chirurgiens les plus talentueux au monde en termes de vitesse et de précision.
Cette déclaration est intervenue après que sa société "Neuralink" a révélé l'utilisation d'un robot spécialisé pour implanter des électrodes dans le cerveau humain, une étape que Musk a qualifiée d'impossible à réaliser en s'appuyant sur la main humaine en raison de la nécessité d'une précision infinie et d'une vitesse extrême.
Cependant, cette proposition n'a pas été sans objections de la part de grands médecins. Le Dr. Mohamed Abdel Wahab, l'un des principaux pionniers de la greffe du foie en Égypte et chef de l'équipe de greffe du foie à l'Université de Mansoura, a souligné que le recours total aux robots en chirurgie comporte des risques, notamment en cas de dysfonctionnement technique pendant l'opération, ce qui pourrait mettre en danger la vie du patient.
Il a souligné que les greffes de foie en particulier nécessitent une intervention humaine continue, car un robot ne peut pas être programmé pour faire face à des situations d'urgence telles qu'une obstruction soudaine ou une hémorragie, nécessitant le jugement immédiat du médecin.
De son côté, le Dr. Mohamed Ghanem, un pionnier de la greffe rénale en Égypte et au Moyen-Orient, a exprimé un avis similaire, soulignant que le développement des robots chirurgicaux ne signifie pas se passer de l'intervention humaine.
Il a expliqué que malgré ses capacités prometteuses, cette technologie dépend toujours de la programmation humaine et ne peut pas effectuer d'opérations de manière autonome sans une supervision directe du médecin, en particulier dans des chirurgies délicates et complexes comme la greffe rénale.
Les progrès dans le domaine de l'intelligence artificielle et des robots ouvrent des perspectives médicales prometteuses, mais il semble que le chemin soit encore long avant que les machines puissent prendre le contrôle total de la salle d'opération, compte tenu du besoin constant de l'esprit et de l'expérience humaine pour faire face à l'imprévisible lors des opérations chirurgicales.
Sommes-nous vraiment à cinq ans de ce futur que Musk dessine ? Ou la médecine a-t-elle encore besoin du cœur du médecin avant de sa main ?