Le ministre des Affaires étrangères néerlandais Kaspar Veldkamp a annoncé hier soir, vendredi 22 août, sa démission de son poste, à la suite de vives divergences au sein du gouvernement concernant la possibilité d'imposer des sanctions à Israël, selon l'agence de presse néerlandaise "ANP".
Veldkamp appartient au parti "Nouveau Contrat Social" (NSC), qui est classé au centre, et avait déclaré publiquement jeudi son souhait de prendre des mesures supplémentaires contre Israël, notamment après que les Pays-Bas ont annoncé en juillet dernier considérer les ministres israéliens d'extrême droite Itamar Ben Gvir et Bezalel Smotrich comme "indésirables" en raison de leurs politiques envers les Palestiniens.
Veldkamp a confirmé dans sa déclaration de démission :
"Je ne pense pas être en position de prendre des mesures supplémentaires significatives pour faire pression sur Israël",
en soulignant que les propositions qu'il avait soumises avaient fait l'objet de "discussions sérieuses" au sein du Conseil des ministres mais avaient rencontré l'opposition de plusieurs ministres, même au sein de son propre parti.
La démission a provoqué un tremblement au sein de la coalition au pouvoir, d'autres ministres de son parti ayant quitté les réunions gouvernementales, ce qui a accru les tensions politiques dans le pays.
Cette démission intervient à un moment sensible, alors que les Pays-Bas faisaient partie des 21 pays qui ont signé jeudi une déclaration commune condamnant l'approbation par Israël d'un grand projet de colonisation en Cisjordanie, qualifiant cette étape de "inacceptable et contraire au droit international".
Dans le même contexte, les Nations Unies ont officiellement annoncé hier vendredi qu'une famine s'était déclarée dans la bande de Gaza, un précédent qui est le premier au monde en dehors du continent africain.
Selon les rapports des experts onusiens, environ 500 000 Palestiniens vivent sous le poids d'une "famine catastrophique", tenant Israël pour responsable, alors que la guerre contre la bande de Gaza, qui a éclaté en octobre 2023, se poursuit.
En conclusion de sa déclaration, Veldkamp a déclaré qu'il n'avait plus "confiance en sa capacité à agir en tant que ministre des Affaires étrangères dans les semaines, mois et années à venir", ce qui l'a poussé à prendre la décision de quitter son poste, laissant derrière lui un vide diplomatique à un moment où les tensions internationales concernant la situation au Moyen-Orient s'intensifient.