Deux sources bien informées ont révélé les détails de l'accord de paix proposé par le président russe Vladimir Poutine au président américain Donald Trump lors de leur dernier sommet, qui pourrait changer l'équilibre du conflit en Ukraine.
Selon les sources, les conditions de Poutine incluent le retrait complet de l'Ukraine de deux régions orientales, Donetsk et Louhansk, avec un gel des lignes de front dans deux autres régions sous contrôle russe, Kherson et Zaporijjia.
Dans une démarche notable, Trump a informé le président ukrainien Volodymyr Zelensky lors d'une réunion à venir à Washington lundi, et a également invité les dirigeants européens à organiser un sommet trilatéral entre lui, Poutine et Zelensky, visant une date ne dépassant pas le 22 août.
Selon les sources, il semble que cet accord rencontrera de grandes difficultés, car la partie ukrainienne refuse d'abandonner de vastes territoires au profit de la Russie.
Le rapport a précisé que la Russie contrôle entièrement Louhansk et environ trois quarts de Donetsk, tandis que Poutine propose que l'Ukraine cède complètement Donetsk en échange d'un gel des combats à Kherson et Zaporijjia, bien qu'aucune avancée nouvelle de la Russie n'ait été réalisée là-bas.
Poutine a également exprimé sa volonté de négocier sur de petites parties des régions de Soumy et de Kharkiv, partiellement sous contrôle russe.
Poutine a demandé aux États-Unis de reconnaître la souveraineté de la Russie sur les territoires ukrainiens qu'elle annexerait en vertu d'un éventuel accord de paix, une démarche qui pourrait susciter un large débat.
Lors d'un appel téléphonique avec les dirigeants européens après le sommet, Trump a confirmé qu'il et Poutine s'étaient mis d'accord sur la plupart des questions, malgré l'insistance de Poutine sur ses demandes qualifiées par la source de "radicales".
Dans une surprise, Poutine a indiqué sa disposition à discuter des garanties de sécurité pour l'Ukraine, mais en mentionnant la Chine comme garant potentiel, ce qui suggère un refus de la présence d'une force de sécurité de l'OTAN dans la région.
De son côté, l'Ukraine et les pays européens recherchent un soutien de la "coalition des volontaires" pour renforcer sa sécurité et prévenir une future invasion russe, avec l'encouragement du soutien de Trump à l'idée de garanties de sécurité, qui seront discutées plus en détail lors de la visite de Zelensky à la Maison Blanche.
Cet accord de paix, dont les bases ont été établies lors de rencontres précédentes entre Trump et Poutine, de Diriyah à l'Alaska, pourrait constituer un tournant décisif dans la crise, mais les défis à sa mise en œuvre restent énormes, notamment en raison du refus de l'Ukraine de céder ses terres au profit de la Russie.