Damas refuse de participer aux négociations de Paris avec "QSD" sur fond de la conférence de Hassaké

Le gouvernement syrien a annoncé par l'intermédiaire d'une source officielle citée par l'agence arabe syrienne d'information (SANA) aujourd'hui, samedi 9 août, son refus de participer à toute réunion prévue avec "les Forces démocratiques syriennes" (QSD) à Paris.
Cela fait suite à un refus de la conférence "Unité de position des composantes du nord-est de la Syrie" organisée par la QSD vendredi à Hassaké, avec la participation de personnalités religieuses et tribales, dont le cheikh de la communauté druze à Soueida, Hikmat al-Hajri, et le président du "Conseil islamique alaouite suprême", Ghazal Ghazal.
La source a confirmé que la conférence "viole un accord entre le gouvernement et le groupe" et représente "une violation des exigences" en cours, soulignant qu'elle "constitue un coup dur aux efforts de négociation en cours".
La source a déclaré textuellement : "En conséquence, (le gouvernement) ne participera à aucune réunion prévue à Paris et ne s'assiéra pas à la table des négociations avec quiconque cherchant à raviver l'ère du régime déchu sous quelque nom ou couverture que ce soit".
La source a précisé que Damas affirme le droit des citoyens à se rassembler pacifiquement et à dialoguer de manière constructive "à condition que cela se fasse dans le cadre du projet national global qui se regroupe autour de l'unité de la Syrie, de son territoire, de son peuple et de sa souveraineté", et que les droits soient exercés "dans les cadres juridiques nationaux, à condition que leur activité soit pacifique, qu'elle ne porte pas d'armes contre l'État, et qu'elle ne impose pas sa vision de la forme de l'État syrien".
La source a indiqué que la conférence de Hassaké "ne représente pas un cadre national global, mais une alliance fragile" qui dépend du "soutien extérieur", affirmant que la forme de l'État "ne se décide pas par des accords sectoriels, mais par une constitution permanente adoptée par référendum populaire".
Elle a également accusé "des courants kurdes extrémistes recevant leurs instructions de Qandil" d'exécuter "des politiques de changement démographique systématique contre les Arabes syriens", considérant que la conférence a discuté de sujets contraires à l'accord du 10 mars, comme la formation d'une "noyau d'une nouvelle armée nationale" et la révision de la déclaration constitutionnelle, bien que l'accord "précise clairement l'intégration de toutes les institutions civiles et militaires dans le nord-est de la Syrie au sein des institutions de l'État".
La source a appelé la QSD à "s'engager sérieusement dans l'exécution de l'accord du 10 mars", tout en exhortant les médiateurs internationaux à "transférer toutes les négociations à Damas en tant qu'adresse légitime et nationale pour le dialogue entre les Syriens".
Dans ce contexte, l'agence "Anadolu" a rapporté qu'une source gouvernementale anonyme a décrit la conférence de la QSD comme "révélant son manque de sérieux" et "une escalade grave", tandis que "la télévision syrienne" a mentionné que le gouvernement envisage d'annuler les négociations de Paris en cas de non-présentation d'une "proposition pratique" pour mettre en œuvre l'accord.
La source a conclu ses déclarations en affirmant que le peuple syrien "échouera aujourd'hui à nouveau ces projets" comme il a précédemment échoué à "des conférences de division avant l'indépendance".