Le Soudan connaît une grave épidémie de choléra, au milieu d'une guerre sanglante entre l'armée soudanaise et les forces de soutien rapide dirigées par des tribus armées, la crise sanitaire s'aggravant en raison des bombardements et des affrontements armés.
Dans l'État du Kordofan du Nord, les forces de soutien rapide ont intensivement bombardé deux hôpitaux dans la ville d'Al-Obeid, tuant 6 personnes et en blessant 12 autres, et fermant complètement l'hôpital Al-Thawra, selon la direction de l'hôpital et une source militaire citées par "France Presse".
Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a exprimé sa "consternation" face à ces attaques, appelant à la protection des installations de santé et de leur personnel, soulignant que "le meilleur remède est la paix".
Les attaques contre les hôpitaux aggravent la crise du choléra qui a frappé la capitale Khartoum et plusieurs autres régions, les médecins souffrant d'une grave pénurie de fournitures et de ressources, et étant contraints de traiter les patients dans des conditions difficiles, y compris des tentes sous une chaleur atteignant 40 degrés Celsius.
Le choléra, une infection intestinale aiguë transmise par l'eau et les aliments contaminés, a causé la mort de dizaines de personnes à Khartoum au cours de la dernière semaine, les patients, en particulier les enfants, souffrant de diarrhée sévère et de vomissements, pouvant entraîner une déshydratation grave en l'absence de traitement immédiat.
La situation s'est aggravée en raison des coupures d'électricité constantes touchant les centrales électriques, en raison de frappes aériennes menées par des drones des forces de soutien rapide, privant des millions de personnes d'eau potable.
Les hôpitaux soudanais sont confrontés à une crise réelle, environ 90% d'entre eux ayant été fermés à différents moments en raison des bombardements et des pillages, selon le syndicat des médecins.
Les installations de santé sont régulièrement prises d'assaut et bombardées, aggravant les souffrances des civils et entravant les efforts humanitaires.
À Darfour, les forces de soutien rapide continuent de bombarder la ville d'El Fasher, toujours sous le contrôle de l'armée, dans le cadre d'efforts continus pour prendre le contrôle de zones stratégiques dans le Nord et le Sud du Kordofan, comme la récente prise des villes d'Al-Dibeibat et Al-Khuwi.
Le contrôle est réparti entre l'armée, qui domine le centre, l'est et le nord du pays, et les forces de soutien rapide, qui contrôlent la majeure partie du Darfour et certaines parties du Sud.
La guerre a causé la mort de dizaines de milliers de personnes et le déplacement de 13 millions de personnes à l'intérieur et à l'extérieur du pays, qualifiée par les Nations unies de "pire crise humanitaire au monde".
Khartoum et sa périphérie subissent d'énormes dégâts dans les infrastructures sanitaires et d'assainissement, avec le retour de plus de 34 000 déplacés dans leurs maisons détruites, dépourvues des services élémentaires d'eau potable.
En pleine crise, l'envoyé du président américain a appelé à assurer un accès sûr et durable aux équipes humanitaires, soulignant que les violations contre les civils et les entraves aux efforts humanitaires doivent être sérieusement prises en compte.