La Grande-Bretagne lève les sanctions contre 12 entités syriennes... et Damas salue cette initiative.

La Syrie a salué jeudi 24 avril la décision du Royaume-Uni de lever les sanctions contre 12 entités syriennes, y compris des institutions gouvernementales, financières et énergétiques, considérant cette étape comme "constructive" dans le processus de normalisation des relations internationales, et un soutien aux efforts de reconstruction et d'amélioration des conditions de vie après des années de guerre.
Un communiqué officiel du ministère des Affaires étrangères syrien a indiqué que la décision britannique incluait la levée des restrictions sur des secteurs vitaux tels que les services financiers et l'énergie, ainsi que les ministères de la Défense et de l'Intérieur, et certains médias, ce qui contribuera, selon le communiqué, à "stimuler les investissements et lancer des projets de réforme au sein des institutions publiques".
Le ministère des Affaires étrangères syrien a souligné que cette démarche représente "une reconnaissance du droit du peuple syrien à vivre dignement après des années de conflit", exprimant sa volonté de coopérer avec les partenaires internationaux pour réaliser la paix, la stabilité et promouvoir le processus de reconstruction.
De son côté, le ministre des Affaires étrangères syrien, Asaad al-Shaaban, a qualifié la décision britannique de "tournant positif" dans les relations internationales avec la Syrie, déclarant : "La décision britannique représente un pas crucial vers la réforme de l'infrastructure et le renforcement de la sécurité, marquant un changement dans les relations internationales avec le peuple syrien après des années de souffrance et de privations".
Détails de la décision britannique
Le gouvernement britannique a annoncé plus tôt jeudi la levée du gel des avoirs sur les ministères de la Défense et de l'Intérieur syriens, la Direction générale de la sécurité, et plusieurs autres entités, selon un avis publié par le ministère des Finances britannique.
La décision a entraîné la suppression de 12 entités des listes de sanctions, leur permettant d'accéder à leurs avoirs gelés au Royaume-Uni, dans le cadre d'une révision complète des sanctions contre la Syrie entamée en début d'année.
Il convient de noter que Londres avait déjà levé en mars les sanctions contre la Banque centrale syrienne et 23 autres entités, y compris des institutions financières et des sociétés énergétiques.
Exclusion des personnes impliquées dans la corruption
Malgré l'assouplissement partiel des sanctions, le Royaume-Uni a confirmé la poursuite du gel des avoirs de personnalités du régime précédent, en particulier celles impliquées dans des crimes tels que le trafic de drogue, soulignant la séparation du volet économique des violations.
Une déclaration britannique a précisé que cette mesure vise à soutenir la transition politique en Syrie et à atténuer les souffrances des civils, sans accorder d'immunité aux personnes impliquées dans la corruption.
Répercussions potentielles