Rapport "Axios": Trump a-t-il caché sa connaissance de l'attaque d'Israël contre Doha?

Un rapport du site américain "Axios" révèle un développement grave qui place l'administration de l'ancien président Donald Trump au cœur de la tempête politique et diplomatique, après la confirmation par sept responsables israéliens que la Maison Blanche était au courant à l'avance de l'attaque israélienne contre les dirigeants du Hamas au Qatar, malgré l'insistance de Trump à le nier.
Selon le rapport, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a informé Trump des plans de l'attaque vers huit heures du matin, heure de Washington, soit environ cinquante minutes avant les explosions à Doha. Trois responsables israéliens ont confirmé que la discussion avait d'abord eu lieu au niveau politique entre Netanyahu et Trump, puis par les canaux militaires, et qu'Israël aurait annulé l'attaque si la Maison Blanche avait exprimé une objection.
Cependant, Trump a ensuite nié avoir eu connaissance de l'attaque avant qu'elle ne se produise, insistant sur le fait qu'il était "mécontent" de la cible de Doha, étant donné que le Qatar est un allié clé des États-Unis. Les déclarations de Trump contredisent ce que des responsables israéliens de haut niveau ont révélé, l'un d'eux admettant que "Washington a été informé suffisamment à l'avance, et Trump aurait pu arrêter l'attaque mais ne l'a pas fait".
La situation ne se limite pas à des récits contradictoires, mais va au-delà vers une crise de confiance politique : d'une part, Trump apparaît comme le président qui a permis à Israël de mener une attaque au cœur de la capitale d'un allié stratégique du Golfe, et d'autre part, il semble cacher sa connaissance préalable de l'opération pour préserver son image intérieure et maintenir un équilibre délicat dans les relations américano-qataries.
Quant à Netanyahu, il a soutenu que la décision était "unilatérale israélienne", mais il n'a pas nié qu'il y ait eu une notification préalable à Trump. Un troisième responsable israélien a précisé que Tel Aviv avait décidé de se conformer au déni de la Maison Blanche concernant sa connaissance préalable "pour le bien des relations entre Washington et Tel Aviv".