Le président libanais Joseph Aoun a confirmé que l'armée libanaise continue de mettre en œuvre son plan de sécurité dans la région au sud du Litani, visant à retirer toutes les manifestations armées de tous les côtés libanais et palestiniens.
Cependant, Aoun a souligné que la poursuite de l'occupation israélienne de plusieurs terres libanaises entrave la capacité de l'armée à achever son déploiement jusqu'aux frontières internationales.
Cette déclaration du président Aoun est intervenue lors de sa rencontre avec l'envoyé spécial français Jean-Yves Le Drian au palais présidentiel de Baabda, où ils ont discuté des développements de la situation au Liban et dans la région.
Aoun a déclaré : "Le Liban a demandé à plusieurs reprises qu'Israël soit contraint de respecter l'accord annoncé le 27 novembre 2024, mais malheureusement, ces appels n'ont reçu aucune réponse de la part israélienne, qui continue ses agressions contre le Liban et n'a pas encore libéré les prisonniers libanais. De plus, il n'a pas respecté l'application de la résolution internationale 1701".
Le président libanais a ajouté que "toute pression française ou américaine sur Israël pour répondre à la volonté de la communauté internationale afin de mettre fin aux hostilités contre le Liban contribuerait à compléter le plan de sécurité établi par l'armée libanaise, qui a été accueilli par le Conseil des ministres la semaine dernière".
Dans un autre contexte, Aoun a salué le rôle français, en particulier celui du président Emmanuel Macron, dans le renouvellement de la mission des forces des Nations Unies pour le maintien de la paix (FINUL) pour une durée d'un an et quatre mois, une étape qui aidera à organiser le départ progressif des forces internationales du sud.
Aoun a considéré que cette période donnerait à l'armée libanaise l'occasion de renforcer ses capacités militaires, surtout si les forces israéliennes se retiraient et arrêtaient leurs attaques.
Il a également exprimé sa gratitude pour le rôle français dans la préparation de deux conférences internationales pour soutenir l'armée libanaise et accompagner le processus de reconstruction du pays.
Il a également souligné que le Liban est engagé à réaliser des réformes économiques et financières non seulement en raison de la pression internationale, mais par conviction libanaise que ces réformes constituent la base d'un processus de relèvement économique durable.
Concernant la situation militaire sur le terrain, le président libanais a indiqué qu'Israël continue de mener des frappes quasi quotidiennes sur le sud et l'est du Liban, malgré l'accord de cessez-le-feu qui a été mis en œuvre le 27 novembre dernier après la longue guerre entre Israël et le Hezbollah.
Les forces israéliennes continuent également de se positionner à cinq points stratégiques des deux côtés de la frontière.
Le gouvernement libanais, selon Aoun, a récemment approuvé un plan d'exécution élaboré par l'armée libanaise pour commencer à restreindre les armes entre les mains de l'État, une étape importante pour mettre en œuvre les termes de l'accord parrainé par les États-Unis.
L'armée libanaise continue de déployer ses troupes à la frontière sud en coopération avec la FINUL, tandis que les groupes du Hezbollah refusent de renoncer à leurs armes avant le retrait des forces israéliennes et l'arrêt des attaques, ainsi que la libération des prisonniers libanais détenus par Israël.
De nombreux défis continuent de faire face au Liban, notamment la poursuite de l'occupation israélienne et les violations de la sécurité, mais le président libanais a exprimé son espoir que les efforts internationaux, y compris les pressions sur Israël, contribuent à accélérer la mise en œuvre du plan de sécurité et à rétablir la stabilité dans le pays.