La politique américaine au Moyen-Orient définit ses priorités à Gaza, en Syrie et au Liban

Le porte-parole régional du Département d'État américain, Michael Mitchell, a confirmé que Washington travaille à un cessez-le-feu immédiat et durable à Gaza, en se concentrant sur la garantie de la sécurité d'Israël, la libération des otages, l'empêchement du retour de Hamas au pouvoir et l'augmentation de l'aide humanitaire, tout en critiquant le retard israélien dans l'ouverture des passages et en exerçant une pression directe sur les dirigeants israéliens pour mettre fin aux opérations militaires causant des déplacements massifs.
Cependant, la contradiction reste évidente, car tandis qu'il appelle à la libération des otages, Israël poursuit ses opérations militaires intensives et malgré l'appel à un cessez-le-feu, Washington n'a pas annoncé de sanctions effectives contre Israël.
En ce qui concerne la crise à Sweida, Mitchell a évoqué l'inquiétude de Washington face à l'utilisation de la force contre les manifestants pacifiques et a appelé le gouvernement syrien à rendre des comptes aux responsables des violations. En plus de soutenir les "Forces démocratiques syriennes" dans la lutte contre Daech, avec un avertissement concernant une escalade menaçant la stabilité du nord-est de la Syrie. La question demeure ici : l'administration américaine a-t-elle une vision claire pour l'avenir de la Syrie après l'effondrement du régime Assad ?
Washington a accueilli la décision du gouvernement libanais de commencer à mettre en œuvre l'accord de cessation des hostilités (novembre 2024), le considérant comme une base pour le désarmement complet du Hezbollah conformément au principe "Une armée pour un peuple" selon l'accord de Taëf. Cela est jugé nécessaire pour éviter une guerre à grande échelle avec Israël, mais il existe un problème d'application, car le Hezbollah refuse toujours de désarmer et menace d'escalader à la frontière.
Le fil ténu sur lequel repose la politique américaine pourrait se rompre si elle échoue à obtenir des résultats concrets, surtout avec l'approche des élections américaines de 2026 et la baisse de popularité de Trump en raison de ses difficultés à gérer ces crises.