Un juge américain acquitte "Meta" de violation des droits de propriété intellectuelle dans une affaire de formation à l'intelligence artificielle

Le juge fédéral Vince Chhabria a rendu un jugement en faveur de la société "Meta", après l'avoir accusée d'utiliser des œuvres littéraires protégées sans autorisation pour former le modèle d'intelligence artificielle "Lama", selon des documents judiciaires consultés par l'Agence France-Presse.
Le jugement est intervenu après qu'un groupe d'écrivains, dont Junot Díaz, l'auteur du livre "The Brief Wondrous Life of Oscar Wao", et Sarah Silverman, l'auteur du livre "The Bedwetter", a intenté une action en justice accusant "Meta" d'avoir téléchargé leurs œuvres et de les avoir utilisées pour former le modèle.
Cependant, le juge a jugé les allégations des plaignants "non convaincantes", affirmant qu'ils n'avaient pas prouvé que "Meta" avait enfreint le principe d'"utilisation équitable" du contenu. Un porte-parole de la société a déclaré : "Nous sommes reconnaissants pour la décision d'aujourd'hui".
Néanmoins, le juge a averti que le jugement ne reconnaît pas légitime l'utilisation absolue par "Meta" du contenu protégé, mettant en garde contre les dangers de l'intelligence artificielle pour l'industrie de l'édition s'il conduit à "produire des œuvres concurrentes préjudiciables aux œuvres originales".
De son côté, le porte-parole de "Meta" a défendu les modèles open source, affirmant : "Les modèles d'intelligence artificielle renforcent la créativité et la productivité, et l'utilisation raisonnable du contenu protégé est un fondement légal pour le développement de cette technologie".
Le jugement intervient à un moment où les entreprises d'intelligence artificielle font face à une vague de poursuites de la part d'écrivains et d'artistes pour avoir utilisé leurs données sans autorisation. Dans un développement connexe, un tribunal a statué cette semaine que la société "Anthropic" pouvait utiliser des livres protégés pour former ses modèles sans l'accord des auteurs.
Il convient de noter que la formation de grands modèles linguistiques nécessite de grandes quantités de données, ce qui alimente le débat sur les limites de l'"utilisation équitable" à l'ère de l'intelligence artificielle.