L'Algérie annonce son intention d'annuler l'accord bilatéral avec la France en réponse à la décision de Macron de suspendre l'accord

Dans un communiqué officiel, le ministère des Affaires étrangères algérien a exprimé son rejet de ce qui a été dit dans la lettre de Macron, la qualifiant de "blanchiment complet de la France de ses responsabilités", ajoutant que faire porter à la partie algérienne l'entière responsabilité est "loin de la réalité et de la vérité".
Le communiqué a également souligné que l'Algérie n'a jamais demandé la signature d'un accord concernant l'exemption de visas, mais que c'est la France qui a proposé cela à plusieurs reprises, affirmant que la suspension de l'accord par Paris ouvre la voie à l'Algérie pour annoncer son annulation de manière explicite.
La réponse algérienne est intervenue deux jours après l'annonce de Macron concernant l'orientation de son gouvernement vers une approche plus "ferme et déterminée" dans ses relations avec l'Algérie, où il a appelé à la suspension de l'accord de 2013 relatif à l'exemption de visas pour les responsables algériens. Le président français a lié sa position à ce qu'il a qualifié de "situations préoccupantes" concernant des cas tels que l'écrivain Boualem Sansal et le journaliste Christophe Glaz, détenus en Algérie, demandant des mesures supplémentaires à cet égard.
Par ailleurs, le journal "Le Figaro" a révélé que Macron a adressé une lettre au Premier ministre François Bayrou, lui demandant une suspension officielle de l'application de l'accord signé avec l'Algérie en 2013, qui accorde des privilèges dans le système de visas pour les détenteurs de passeports officiels et diplomatiques.