Avec l'escalade des tensions entre l'Iran et Israël, l'Autorité de l'aviation civile jordanienne a annoncé aujourd'hui, vendredi 13 juin, la fermeture de l'espace aérien du royaume temporairement, suspendant le trafic aérien pour tous les avions entrants, sortants et en transit, par mesure de précaution contre tout risque découlant de l'escalade régionale.
Le président du Conseil des commissaires de l'autorité, Haitham Misto, a déclaré dans un communiqué que cette décision était conforme aux accords internationaux de sécurité de l'aviation civile, y compris la Convention de Chicago, dans le but de protéger la sécurité du trafic aérien et des passagers. Il a souligné que la décision serait réévaluée en fonction de l'évolution de la situation et de l'évaluation des risques, et que l'autorité informerait les compagnies aériennes des mises à jour en temps réel.
Dans le même contexte, le ministre de la Communication gouvernemental et porte-parole du gouvernement jordanien, Mohammad Momani, a souligné que le royaume ne permettrait pas et n'autoriserait pas la violation de son espace aérien, ne serait pas un champ de bataille pour un quelconque conflit, soulignant que la sécurité nationale était une ligne rouge et que la sécurité du royaume et de ses citoyens ne serait pas mise en danger. Il a appelé la communauté internationale à exercer des pressions pour apaiser les tensions et éviter l'escalade.
Il a également mis en garde contre la diffusion de vidéos trompeuses ou de fausses informations, appelant à obtenir les nouvelles de leurs sources officielles.
D'autre part, une source militaire responsable a déclaré que le commandement général des forces armées jordaniennes avait placé toutes les formations et unités en état d'alerte pour faire face à toute menace potentielle contre la sécurité et la stabilité du royaume, compte tenu de l'escalade militaire régionale.
Il a confirmé que les forces armées étaient en état opérationnel, logistique et de vigilance élevés, prêtes à faire face à diverses circonstances, soulignant la nécessité de ne pas se laisser emporter par les rumeurs et de ne compter que sur les déclarations officielles.
Parallèlement, des rapports médiatiques ont indiqué que l'Iran, l'Irak et Israël avaient également décidé de fermer leur espace aérien, alors que les tensions militaires s'intensifiaient après les frappes israéliennes contre des installations en Iran.
Des images montraient de la fumée s'élevant de bâtiments endommagés à Téhéran suite aux frappes israéliennes, tandis qu'un vice-commandant des Gardiens de la révolution iraniens a déclaré que toutes les capacités militaires iraniennes étaient en état d'alerte maximale, et qu'une source de sécurité iranienne a affirmé que Téhéran prévoyait une riposte douloureuse à l'attaque israélienne.
De son côté, les Émirats arabes unis ont condamné avec la plus grande fermeté les attaques israéliennes contre l'Iran, exprimant leur profonde préoccupation quant à leurs répercussions sur la sécurité régionale, appelant à la retenue et à éviter l'escalade.
Le secrétaire d'État américain a également mis en garde l'Iran contre toute attaque contre les intérêts ou les employés américains, alors que la région semblait entrer dans une phase extrêmement dangereuse de confrontation militaire ouverte.