Dans une attaque sanglante des forces de soutien rapide sur le camp d'Abou Chouk pour les déplacés dans les environs de la ville de El Fasher dans la région du Darfour, au sud du Soudan, au moins 40 personnes ont été tuées et plus de 19 autres blessées, selon un communiqué de la salle d'urgence du camp.
L'attaque a eu lieu hier, lundi 11 août, lorsque les forces de soutien rapide ont pénétré dans le camp depuis le nord d'El Fasher.
Cette attaque survient alors qu'un siège continu est imposé par les forces de soutien rapide sur la ville d'El Fasher et les camps de réfugiés environnants depuis mai 2024, après qu'elles ont pris le contrôle en avril de la même année du camp de Zamzam, proche d'Abou Chouk.
Cette campagne militaire a conduit les Nations Unies à déclarer la famine en décembre 2024 dans trois camps de déplacés près d'El Fasher, à savoir Zamzam, Abou Chouk et Al-Salam.
La dernière attaque a contraint environ 400 000 déplacés à fuir, entraînant le vide d'un des plus grands camps de réfugiés au Soudan.
La montée de la violence est due à l'orientation des forces de soutien rapide vers l'ouest après que l'armée soudanaise a repris le contrôle de Khartoum en mars 2025, pour concentrer ses opérations au Darfour et au Kordofan.
Ces développements surviennent au milieu d'une des plus grandes crises humanitaires au monde, où la guerre qui a éclaté au Soudan depuis avril 2023 a fait des dizaines de milliers de morts et déplacé plus de 13 millions de personnes à l'intérieur et à l'extérieur du pays, selon les Nations Unies et l'AFP.