Le ministre des affaires étrangères allemand : Nous n'avons pas de plans immédiats pour reconnaître un État palestinien

Les commentaires de Wadephol sont intervenus après de vives critiques de responsables israéliens en raison de sa proposition précédente, avant son départ pour la visite, selon laquelle l'Allemagne pourrait répondre à toute action israélienne unilatérale en reconnaissant un État palestinien.
Itamar Ben Gvir, ministre appartenant à l'extrême droite du gouvernement israélien, a écrit sur la plateforme X : "Après 80 ans de l'Holocauste nazi, l'Allemagne revient à soutenir le nazisme".
Après sa rencontre avec le ministre des affaires étrangères israélien, le Premier ministre et le président israélien jeudi soir, il a précisé aujourd'hui vendredi que l'Allemagne ne prévoit pas de reconnaître un État palestinien pour l'instant "car c'est l'une des étapes finales à prendre" dans le cadre d'une solution à deux États.
Il a également appelé Israël à garantir l'accès des organisations des Nations Unies pour acheminer l'aide humanitaire vers la bande de Gaza, en disant que les restrictions actuelles aggravent la crise.
Wadephol a déclaré : "La catastrophe humanitaire à Gaza doit cesser maintenant", soulignant que la distribution de l'aide par l'intermédiaire des Nations Unies se faisait efficacement depuis longtemps et devait être reprise sans entrave.
Il a indiqué que l'Allemagne fournirait cinq millions d'euros supplémentaires au Programme alimentaire mondial des Nations Unies pour soutenir les boulangeries et les cuisines et financer un hôpital de campagne dans la ville de Gaza.
Lorsqu'on lui a demandé ses inquiétudes concernant la possibilité que le mouvement de résistance islamique palestinien (Hamas) détourne l'aide, Wadephol a reconnu que l'abus de l'aide ne pouvait pas être complètement exclu, mais il a déclaré que cela ne devait pas être une raison pour entraver les efforts de secours.
Il a ajouté : "La meilleure façon d'empêcher le Hamas d'abuser des fournitures est de fournir plus d'aide et de garantir une couverture complète de la population".
Il a dénoncé la violence croissante des colons israéliens en Cisjordanie, déclarant que Berlin continuerait à faire pression au niveau européen pour imposer des sanctions aux colons qui commettent des actes de violence.