Dans un climat de tension croissante au sein du milieu commercial de Damas, plus de 300 commerçants propriétaires de boutiques de "Al-Farouq" ont soumis une pétition officielle de protestation à la Chambre de commerce de Damas, exprimant leur rejet catégorique de ce qu'ils ont qualifié de "décision dangereuse" concernant la formation d'un comité pour étudier les actes législatifs et les instructions en vigueur concernant les contrats de location, en particulier ceux soumis à une prolongation judiciaire.
Les commerçants ont mis en garde contre toute modification de ces contrats qui pourrait ouvrir la voie à des troubles sur les marchés, en particulier étant donné que les boutiques de "Al-Farouq" représentent une part importante des marchés de Damas. Ils ont souligné que la relation locative commerciale est fondamentalement différente de la résidentielle et ne peut pas être soumise aux mêmes normes.
En réaction rapide, la Chambre de commerce de Damas a tenu une réunion extraordinaire de son conseil d'administration pour discuter des répercussions de la décision du ministère de la Justice.
Le premier vice-président de la Chambre a souligné l'engagement de la Chambre à faire entendre la voix des commerçants et à défendre la stabilité des transactions commerciales dans la capitale, tout en saluant l'ouverture du président du comité judiciaire, le juge Anas Mansour Al-Suleiman, au dialogue et à la consultation.
Le conseil d'administration de la Chambre a appelé à organiser des séminaires de dialogue approfondis sur le sujet, en invitant à élargir la composition du comité pour inclure des représentants des marchés affectés et des chambres de commerce dans différentes provinces, afin d'assurer une représentation globale et équitable de toutes les parties prenantes.
Les discussions se sont élargies pour inclure les présidents de comités sectoriels, des commerçants de diverses professions, ainsi que des experts juridiques, qui ont demandé le report de la décision en raison des "conséquences graves" qu'elle pourrait entraîner menaçant la stabilité du marché commercial syrien.
Un expert immobilier a souligné que près de la moitié des commerces à Damas fonctionnent selon le système "Al-Farouq", ce qui rend toute modification légale dans ce domaine très impactante, appelant à une étude approfondie et au report de toute décision potentielle.
Il semble que ce dossier soit devenu un sujet majeur de discussion entre le ministère de la Justice et la Chambre de commerce, avec des appels croissants à élargir le dialogue pour éviter toute mesure qui pourrait menacer le tissu économique et social de la capitale Damas.