Mouvement international étendu pour reconnaître la Palestine.. et pressions pour raviver la solution à deux États

Un groupe de pays occidentaux a annoncé son intention de reconnaître l'État de Palestine, dans une démarche visant à faire avancer le processus de paix vers une solution à deux États. Cette déclaration a été faite lors d'une conférence tenue aux Nations unies à New York sur le conflit israélo-palestinien, avec la participation de plusieurs ministres des Affaires étrangères.
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a déclaré sur la plateforme "X" que son pays et 14 autres pays ont lancé un appel collectif en faveur de la reconnaissance de l'État de Palestine, soulignant que cette démarche représente une voie vitale pour la réalisation de la paix. Il a ajouté que les pays participants encouragent les autres pays qui n'ont pas encore reconnu la Palestine à se joindre à cette initiative.
Une déclaration commune des pays participants a souligné que la reconnaissance de l'État de Palestine est une étape fondamentale vers l'établissement d'une paix juste et durable dans la région. Parmi les pays qui ont soutenu cette démarche pour la première fois figurent le Canada, l'Australie et plusieurs pays européens, tandis que d'autres pays comme l'Espagne et l'Irlande ont renouvelé leur soutien à cette position.
D'autre part, des sources diplomatiques ont révélé que le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a informé son homologue israélien, Benjamin Netanyahu, que son pays était prêt à reconnaître l'État de Palestine, mais exigeait des progrès dans le processus politique, y compris un cessez-le-feu à Gaza et la garantie de ne pas étendre les colonies en Cisjordanie.
De son côté, le président palestinien Mahmoud Abbas a salué les déclarations britanniques, les qualifiant de "position historique", et a appelé la communauté internationale à suivre cette approche. L'Arabie saoudite et la Jordanie ont également salué cette démarche, la considérant comme renforçant les chances de parvenir à une solution à deux États.
En revanche, ces développements ont suscité des critiques en Israël, où d'anciens diplomates israéliens ont mis en garde contre les conséquences croissantes de l'isolement international pour leur pays, appelant à mettre fin à la guerre et à accélérer une solution politique garantissant la sécurité d'Israël et mettant fin au conflit.
Ces déclarations ont été faites à l'issue de la conférence "Renforcer la solution à deux États" qui s'est tenue à New York sous l'égide de la France et de l'Arabie saoudite, avec la participation de 17 pays, dont l'Égypte, le Qatar, la Turquie et le Brésil. La conférence a abouti à la "Déclaration de New York" appelant à mettre fin à la guerre à Gaza, à remettre les armes à l'Autorité palestinienne, en préparation pour des négociations de paix sérieuses.
On s'attend à ce que les prochains mois connaissent une intense activité diplomatique, en particulier à l'approche de l'Assemblée générale des Nations unies en septembre, où des annonces de nouvelles reconnaissances de l'État de Palestine pourraient être faites lors des sessions.