Vastes arrestations à Izmir dans le cadre d'une enquête sur la corruption et les appels d'offres

Les autorités turques ont arrêté ce matin, mardi 1er juillet, plus de 120 personnes, dont des membres de la municipalité d'Izmir et des responsables précédents, dans le cadre d'une enquête portant sur des soupçons de "corruption, de fraude et de manipulation des appels d'offres", selon la chaîne NTV et les médias locaux.
Le procureur d'Izmir a émis des mandats d'arrêt contre 157 personnes, dont l'ancien maire de la ville, Tunç Soyer, et des responsables du Parti républicain du peuple, lors de descentes matinales dans les domiciles et les lieux de travail des suspects.
Cette action s'inscrit dans le cadre d'une campagne plus large visant des personnalités de l'opposition dans plusieurs villes turques, après des mois d'enquêtes similaires à Istanbul.
Murat Bağcan, député du Parti républicain du peuple, a qualifié les arrestations de "manœuvre planifiée", soulignant dans un post sur le site X que : "Le système judiciaire agit en fonction des ordres qu'il reçoit".
Les dirigeants du parti ont nié les accusations, les qualifiant de "campagne manipulée visant à restreindre l'opposition", tandis que le gouvernement turc a affirmé l'indépendance de la justice.
Ces arrestations interviennent après la condamnation, il y a quelques mois, du maire d'Istanbul, Ekrem İmamoğlu, pour des affaires de corruption, provoquant de larges manifestations et des critiques occidentales. Les autorités turques continuent de nier tout motif politique, affirmant que les enquêtes sont "basées sur des preuves criminelles", tandis que des rapports indiquent qu'une partie d'entre elles se concentre sur des relations suspectes avec des entreprises de construction.