Pourquoi Al-Azhar a-t-il supprimé sa déclaration sur la crise de Gaza ? Détails et clarification officielle
July 24, 2025262 VuesTemps de lecture: 3 minutes

Taille de police
16
Al-Azhar Al-Sharif a expliqué que la décision de supprimer sa déclaration sur la famine à Gaza est intervenue après avoir pris conscience de son possible impact négatif sur les négociations en cours pour parvenir à un cessez-le-feu humanitaire dans le secteur, visant à sauver des vies civiles et à soulager leurs souffrances.
Al-Azhar a affirmé dans une déclaration officielle publiée hier, mercredi, que ses positions sur la question palestinienne découlent de sa responsabilité historique et religieuse envers les questions de la nation arabe et islamique, en tête desquelles le soutien au peuple palestinien et la défense des habitants de Gaza, mais il a estimé que le retrait de la déclaration était une nécessité dictée par les circonstances actuelles délicates.
La déclaration indiquait qu'Al-Azhar avait courageusement et avec responsabilité décidé de retirer la déclaration publiée précédemment, afin d'éviter toute exploitation politique qui pourrait entraver le progrès des négociations ou utiliser la déclaration comme prétexte pour la marchandage ou pour revenir sur les efforts de pacification.
Al-Azhar a ajouté que sa démarche était motivée par son souci d'arrêter l'effusion de sang, espérant que les pourparlers aboutiront à un accord permanent de cessez-le-feu et garantiront le minimum vital aux Palestiniens assiégés à Gaza, renouvelant son appel à les soutenir par tous les moyens possibles.
La déclaration supprimée avait été publiée mardi soir sur la page officielle d'Al-Azhar sur Facebook, suscitant une large réaction avant d'être supprimée quelques minutes plus tard.
La déclaration appelait la communauté internationale à agir d'urgence pour sauver les habitants de Gaza, affirmant qu'Al-Azhar se décharge devant Dieu du "silence mondial suspect" et de "l'indignité internationale" face à la grave souffrance humanitaire dans le secteur.
Dans le même contexte, l'Égypte a salué la position des ministres des Affaires étrangères de 25 pays qui ont clairement appelé à mettre fin à la guerre israélienne contre Gaza, condamnant les pratiques israéliennes, en particulier le blocage de l'aide humanitaire aux civils du secteur.
Le Caire a fermement rejeté la proposition de créer ce qu'on appelle une "ville humanitaire" comme solution alternative, soulignant que toute tentative de déplacer les Palestiniens constitue une violation flagrante du droit international humanitaire.
L'Égypte a également affirmé la poursuite de ses efforts soutenus, en collaboration avec le Qatar et les États-Unis, pour parvenir à un accord permanent de cessez-le-feu, appelant la communauté internationale à prendre des mesures concrètes pour soutenir la solution à deux États, y compris la reconnaissance de l'État palestinien indépendant sur les frontières du 4 juin 1967 et sa capitale Jérusalem-Est, et à établir un processus politique clair pour parvenir à une paix juste et globale dans la région.