Washington prépare un projet de résolution au Conseil de sécurité pour lever les sanctions contre la Syrie et ses dirigeants

Les États-Unis travaillent sur un projet de résolution au Conseil de sécurité des Nations unies appelant à la levée des sanctions imposées au président syrien Ahmad Charaa et au ministre de l'Intérieur Anas Khatib, ainsi qu'à la suppression du groupe "Hayat Tahrir al-Cham" de la liste des "entités terroristes".
Le site "The National" a rapporté que des diplomates de l'ONU ont indiqué que Washington avait entamé des consultations avec les membres permanents du Conseil, à savoir la France, le Royaume-Uni, la Russie et la Chine, afin de parvenir à un consensus sur le projet, compte tenu des divergences claires entre ces capitales.
Selon le site, les discussions "seront complexes et nécessiteront une approche précise et une approche ciblée pour chaque cas individuel", soulignant que la levée des sanctions nécessite un consensus des 15 États membres du Conseil.
Malgré les sanctions en place, le président Charaa a bénéficié précédemment de dérogations limitées lui permettant de se rendre en Arabie saoudite en février dernier, et à Paris en mai. Il devrait également participer aux réunions de l'Assemblée générale des Nations unies à New York en septembre prochain, si le projet est adopté.
Des sources ont indiqué que la Chine a exprimé des réserves quant à la levée des sanctions contre des groupes comprenant des combattants étrangers, tandis que la France et le Royaume-Uni ont exprimé leur préoccupation quant aux répercussions de l'assouplissement des restrictions sur "Hayat Tahrir al-Cham", l'un des principaux groupes armés en Syrie, inscrit sur la liste des sanctions en raison de ses liens avec Al-Qaïda et de son rôle dans le conflit armé.
En 2014, la France et le Royaume-Uni ont poussé pour l'inscription de "Hayat Tahrir al-Cham" et du président syrien Ahmad Charaa sur les listes de sanctions, tandis que le nom du ministre de l'Intérieur Anas Khatib a été ajouté ultérieurement à l'initiative des États-Unis.
Les sanctions imposées comprennent le gel des avoirs, l'interdiction de voyager, l'interdiction de transférer des armes, des mesures qui ont limité la capacité du gouvernement syrien à agir sur la scène internationale.