Washington élargit le cercle des sanctions contre l'Iran : ciblant des groupes alliés et des "banques de l'ombre"

L'administration américaine a poursuivi sa politique de pression sur Téhéran, le département d'État américain ayant inscrit mercredi quatre groupes irakiens alliés à l'Iran sur la liste des "organisations terroristes étrangères".
La décision concerne le mouvement Al-Nujaba, les Brigades de Sayyid al-Shuhada, le mouvement Ansar Allah loyal et les Brigades de l'Imam Ali. Dans un communiqué, le ministère a déclaré que "l'Iran fournit un soutien qui permet à ces groupes de planifier, faciliter ou exécuter directement des attaques à travers l'Irak".
Le communiqué a ajouté que "ces groupes ont précédemment mené des attaques contre l'ambassade américaine à Bagdad et des bases accueillant des troupes américaines et des forces de la coalition". Le ministère avait précédemment classé ces quatre groupes sur la liste des terroristes mondiaux désignés.
Cette mesure coïncide avec une étape distincte du département du Trésor américain, qui a annoncé mardi l'imposition de sanctions à des intermédiaires financiers iraniens, ainsi qu'à plus de dix individus et entités, pour leur rôle dans la facilitation des transferts financiers des revenus pétroliers au profit du Corps des Gardiens de la Révolution islamique et du ministère de la Défense iranien.
Un communiqué du ministère sur son site web a déclaré : "Ces réseaux fonctionnent comme des 'banques de l'ombre' pour éviter les sanctions via des entreprises de façade et des cryptomonnaies, et leurs revenus sont utilisés pour soutenir des groupes armés et développer des armes avancées, y compris des missiles et des drones".
Pour sa part, le sous-secrétaire au Trésor pour le terrorisme et le renseignement financier, John K. Hurley, a déclaré : "Les entités iraniennes dépendent de réseaux de banques de l'ombre pour éviter les sanctions et déplacer des millions de dollars à travers le système financier international. Sous la direction du président Trump, nous continuerons à perturber ces flux financiers qui financent les programmes d'armement de l'Iran et ses activités malveillantes au Moyen-Orient et au-delà".
Cette mesure soutient la note présidentielle de sécurité nationale numéro 2 du président Trump, qui exige de faire pression au maximum sur l'Iran pour couper le financement du régime et de ses agents et partenaires.
Le ministère a confirmé que "les États-Unis utilisent tous les outils disponibles pour protéger leurs intérêts de sécurité nationale et empêcher le financement du terrorisme".
Il convient de noter que, au cours des derniers mois, le Bureau de contrôle des avoirs étrangers a inscrit plus de 30 individus et entités liés à l'Iran qui ont blanchi des milliards de dollars à travers le système financier international via des bureaux de change iraniens et des entreprises étrangères agissant comme façade sous leur contrôle.