Dans un incident mystérieux qui a suscité un large débat, le ministère de l'Intérieur égyptien a révélé de nouveaux détails sur la mort de l'ancien député Abdelhamid El-Sheikh, retrouvé mort dans son appartement dans la province de Menufia, au nord du pays, avec plusieurs coups de couteau sur son corps.
L'incident a commencé le 10 juin dernier, lorsque le poste de police de Tala a reçu un signalement indiquant la découverte du corps du député à son domicile.
Deux de ses proches ont déclaré avoir tenté de le contacter à plusieurs reprises sans succès, les poussant à faire appel à un menuisier pour ouvrir la porte de l'appartement, où ils ont découvert le corps avec à côté un objet tranchant de cuisine.
Le ministère de l'Intérieur a précisé dans un communiqué officiel que le défunt vivait seul, souffrait de troubles mentaux et prenait des antidépresseurs, dont certains ont été retrouvés sur les lieux de l'incident.
Les enquêtes ont également révélé que tous ses effets personnels étaient présents et que les issues de l'appartement étaient intactes, sans traces de violence ou d'effraction.
Les preuves ont également révélé l'existence d'une lettre manuscrite de 8 pages, supposément rédigée par lui-même, expliquant son intention de se suicider.
L'examen préliminaire du corps a révélé des coups de couteau, certains ne semblant pas être auto-infligés, incitant le parquet à mandater un médecin légiste pour effectuer une autopsie afin de déterminer la véritable cause du décès.
En revanche, l'épouse du député, le Dr Duaa Mahmoud, a remis en question les circonstances du décès, affirmant dans des déclarations aux médias locaux qu'il y avait de nombreuses interrogations entourant l'incident, surtout après la découverte de traces de coups sur son corps.
Elle a demandé la révélation complète des circonstances de l'incident, soulignant qu'il occupait un poste important au sein d'un parti politique.
Le ministère de l'Intérieur a confirmé la poursuite des enquêtes, en attendant le rapport officiel du médecin légiste qui tranchera la controverse sur la question de savoir si le décès est dû à un suicide ou s'il y a une possible suspicion criminelle.