La Chambre des représentants américaine reporte le vote sur la divulgation des documents Epstein

Le président de la Chambre des représentants américaine, Mike Johnson, a décidé de ne pas soumettre cette semaine une résolution exigeant que l'administration américaine publie les documents de Jeffrey Epstein avant les vacances estivales d'août.
Les dirigeants du Parti républicain se sont mis d'accord avec la Maison Blanche pour accorder à l'administration suffisamment de temps pour publier les documents de son propre chef, suite à la décision du président américain Donald Trump de publier des informations du grand jury concernant l'affaire, selon le site "Politico".
Ce plan intervient dans un contexte de divergences au sein du Parti républicain sur la manière de traiter l'affaire sensible d'Epstein. Johnson et son équipe avaient préparé une résolution non contraignante pour fournir aux républicains une couverture politique face aux critiques des démocrates concernant la gestion de l'affaire Epstein, le financier condamné pour des crimes sexuels décédé en prison en 2019.
L'objectif de cette résolution était de fournir une alternative à la législation soutenue par les représentants Thomas Massie et Ro Khanna, qui pourrait contraindre l'administration à divulguer des informations sur l'affaire Epstein. Massie et Khanna cherchent à faire adopter leur législation par le biais d'une "demande de dérogation", une méthode permettant aux membres de forcer un vote à la Chambre des représentants s'ils obtiennent 218 signatures, et cet effort prend rapidement de l'ampleur.
Mais les choses ont changé le jeudi dernier, lorsque Trump a annoncé qu'il demanderait à la procureure générale Pam Bondi de commencer le processus de divulgation des témoignages du grand jury dans l'affaire criminelle Epstein. Cette annonce fait suite à un rapport du Wall Street Journal selon lequel Trump aurait envoyé une carte de vœux controversée à Epstein il y a plusieurs décennies, une allégation que le président américain a niée et cherche maintenant à poursuivre le journal pour diffamation.