Dans un nouveau développement de la guerre commerciale en cours entre les États-Unis et la Chine, les deux capitales ont annoncé la tenue de pourparlers de haut niveau cette semaine en Suisse, entre le secrétaire au Trésor américain, Steven Mnuchin, et le vice-Premier ministre chinois, Liu He.
Cette réunion, la première du genre depuis l'escalade récente, vise à discuter des droits de douane élevés imposés par les deux parties, qui ont fortement affecté l'économie mondiale.
Depuis avril, les États-Unis ont imposé des droits de douane de 145% sur de nombreuses importations chinoises, tandis que Pékin a riposté en imposant des droits de douane de 125% sur les produits américains, entraînant la fermeture d'usines, des perturbations dans les chaînes d'approvisionnement et une baisse de la confiance des marchés.
Malgré la confirmation précédente de Trump sur un dialogue direct entre les deux pays, Mnuchin a récemment nié l'existence de négociations concrètes, indiquant que cette réunion marquerait le début d'un processus de "discussion constructive visant à rééquilibrer le système économique international dans l'intérêt des États-Unis".
En revanche, le ministère chinois des Affaires étrangères a confirmé que le vice-Premier ministre assisterait en tant que représentant officiel du dossier économique avec Washington, soulignant que Pékin ne "ferait pas de compromis sur sa position initiale" et défendrait "la justice" dans toute négociation, surtout que l'acceptation de ces pourparlers est intervenue sous une pression croissante des entreprises et des consommateurs américains touchés par la guerre commerciale.
Cette réunion est considérée comme un véritable test de la possibilité de briser l'impasse entre les deux puissances, alors que des craintes persistent quant à l'échec des pourparlers pouvant entraîner une nouvelle escalade menaçant la stabilité de l'économie mondiale dans son ensemble.