Université de Damas : Renvoi d'un certain nombre de professeurs accusés de corruption devant le conseil de discipline.

Des sources internes de l'Université de Damas ont révélé que plusieurs membres du corps professoral ont été renvoyés devant le conseil de discipline, suite à des enquêtes supervisées par le Dr Mouayad Zaidan, professeur de droit privé à la Faculté de droit et officiellement chargé du dossier des violations académiques et administratives.
Cette mesure s'inscrit dans le cadre de la loi sur l'organisation des universités, les enquêtes ayant impliqué des professeurs de diverses facultés, accusés de corruption financière, de pots-de-vin, d'abus de pouvoir, ainsi que d'incitation politique systématique en faveur de l'ancien régime.
Parmi les personnalités de premier plan visées par ces renvois figure le Dr Mohammad Khair Akkam de la Faculté de droit, suspendu de ses fonctions après avoir été pris en flagrant délit de corruption par un étudiant. Il est également accusé de justifier publiquement la violence et de jouer un rôle dans le comité constitutionnel, largement perçu comme un outil pour entraver les solutions politiques.
Dans la Faculté d'économie, le Dr Abdelkader Azzouz fait l'objet d'enquêtes pour abus de pouvoir et justification des politiques de l'ancien régime par le biais des médias, ainsi que des soupçons de nomination illégale après son transfert du poste de Premier ministre, soulevant des questions sur la transparence des mécanismes de nomination dans les universités syriennes.
Le Dr Ayman Diab de la même faculté a été suspendu de ses fonctions pour des accusations de pots-de-vin et de graves violations financières, tandis que le Dr Mohammad Al-Ahmad de la Faculté de génie informatique fait l'objet d'une enquête approfondie pour des affaires de corruption administrative et financière, suite à des plaintes d'étudiants l'accusant de manipuler les résultats des examens et de mauvais traitements.
Les enquêtes ont également touché le Dr Hussam Eddin Sarij de la Faculté de droit, accusé de corruption et d'implication dans des affaires de corruption académique, ainsi que le Dr Ghassan Haddad de la Faculté de génie mécanique et électrique, suspendu de ses fonctions en raison de soupçons de corruption financière et administrative.
Dans un contexte similaire, les sources ont indiqué que le conseil de discipline de l'université n'a pas siégé depuis des semaines en raison d'un poste vacant après la nomination du Dr Mohammad Abdel Rahman Turkou en tant que ministre de l'Éducation, avec des prévisions de restructuration imminente du conseil pour examiner les dossiers en suspens, face à des pressions académiques et médiatiques croissantes.
Ces mesures s'inscrivent dans un contexte plus large de réforme des universités syriennes, qui sont devenues au fil des années des foyers de corruption et de contrôle sécuritaire plutôt que des plateformes de savoir et de dialogue libre.
Des informations suggèrent que davantage de noms pourraient être ajoutés aux listes d'enquête, notamment parmi les professeurs liés aux appareils de sécurité ou impliqués dans des transactions douteuses avec des entités gouvernementales.
L'ouverture de ce dossier vise à encourager les étudiants et le personnel à fournir leurs témoignages ou documents