Rapport de l'ONU : Les talibans violent les droits des rapatriés afghans par la torture et la détention arbitraire

Un rapport des Nations unies a révélé de graves violations des droits de l'homme commises par les autorités talibanes à l'encontre des Afghans rapatriés de force d'Iran et du Pakistan, incluant la torture, la détention arbitraire et les menaces contre leur sécurité personnelle.
Le rapport, publié par la mission des Nations unies d'assistance en Afghanistan et le Haut-Commissariat aux droits de l'homme, a précisé que les victimes appartiennent à des catégories spécifiques, notamment "les femmes et les filles, les individus liés au gouvernement précédent et à ses forces de sécurité, ainsi que les travailleurs des médias et de la société civile".
Le communiqué des Nations unies a indiqué que "ces violations comprenaient des actes de torture, des mauvais traitements, des arrestations et détentions arbitraires, ainsi que des menaces pour la sécurité personnelle", soulignant que ces violations sont basées sur "leurs profils personnels spécifiques".
Depuis 2023, l'Afghanistan a connu de vastes vagues de déplacements forcés en raison des expulsions d'Iran et du Pakistan, contraignant plus de 1,9 million d'Afghans à rentrer jusqu'à présent en 2025, la plupart en provenance d'Iran. Le Haut-Commissariat aux droits de l'homme prévoit que ce chiffre atteindra 3 millions de personnes d'ici la fin de l'année, alors que le pays est confronté à une crise humanitaire aiguë.
En revanche, le gouvernement taliban a nié ces accusations, affirmant précédemment avoir accordé une amnistie aux anciens travailleurs du gouvernement afghan soutenu par des acteurs étrangers et aux forces de l'OTAN pendant le conflit de deux décennies.
De son côté, le Haut-Commissaire aux droits de l'homme, Volker Türk, a mis en garde contre le renvoi de personnes en Afghanistan si elles risquent d'être victimes de violations en raison de leur identité ou de leur histoire, déclarant dans un communiqué précédent : "Personne ne devrait être renvoyé dans un pays où il risque d'être persécuté en raison de son identité ou de son histoire personnelle."
Türk a ajouté que la situation "est encore plus claire en Afghanistan pour les femmes et les filles exposées à une série de mesures relevant de la persécution sur la base de leur sexe uniquement."
Le rapport est basé sur des entretiens menés par les Nations unies avec 49 Afghans rapatriés, mettant en lumière les risques auxquels ils sont confrontés sous le régime taliban.