Rapport de l'ONU : La Syrie reste un centre majeur de fabrication et de trafic de la "captagon" malgré les efforts de sécurité

Un rapport publié par le Bureau des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC) révèle que la Syrie reste un pivot majeur dans la production et la distribution de drogues, en particulier de pilules de "captagon", malgré la chute du régime de Bachar al-Assad et la poursuite des efforts de sécurité menés par le gouvernement syrien actuel.
Le rapport met en avant l'engagement du gouvernement syrien à lutter contre ce commerce, soulignant la destruction de grandes quantités de captagon saisies au cours de la période récente. Cependant, les défis persistent, comme l'a souligné Angela Me, chef du département des affaires sociales du bureau des Nations Unies, en indiquant que "le mystère entoure l'ampleur et la complexité de l'industrie des drogues en Syrie", confirmant que "d'importantes cargaisons de captagon continuent de sortir de Syrie via des pays comme la Jordanie".
Me a ajouté dans des déclarations exclusives : "Il est possible que certaines cargaisons reposent sur d'anciens stocks, mais nous surveillons attentivement tout changement potentiel dans les sites de production". Elle a également souligné l'expansion du trafic régional, avec la découverte de laboratoires dans d'autres pays, notamment la Libye.
La responsable des Nations Unies a mis en garde contre la résilience des réseaux criminels, déclarant : "Des groupes organisés continuent de fabriquer du captagon non seulement en Syrie, mais dans toute la région. Ces réseaux expérimentés ne disparaîtront pas du jour au lendemain".
Elle a souligné la nécessité d'adopter une approche intégrée pour faire face à ce phénomène, axée sur "l'analyse des structures organisationnelles des gangs et l'élaboration de stratégies flexibles", considérant que "les solutions varient en fonction des contextes nationaux". Elle a également souligné l'importance de la coopération régionale et internationale, affirmant : "Nous soutenons les autorités chargées de l'application de la loi pour renforcer la coordination, en particulier avec l'augmentation des cas de trafic de captagon vers l'Europe".
En plus de l'aspect sécuritaire, Me a souligné que le soutien des Nations Unies comprend "le traitement de la toxicomanie par le biais de programmes de traitement fondés sur des preuves scientifiques pour aider les personnes affectées".