La Turquie propose une nouvelle proposition pour renouveler et élargir l'accord énergétique avec l'Irak

Un responsable du ministère irakien du pétrole a annoncé, le lundi 21 juillet, que la Turquie avait présenté un projet de proposition à l'Irak pour renouveler et élargir l'accord énergétique entre les deux pays, couvrant les domaines du pétrole, du gaz, de la pétrochimie et de l'électricité. Cela fait suite à l'annonce par Ankara de la fin de l'accord du pipeline pétrolier Kirkouk-Ceyhan, qui a duré des décennies.
Le responsable a confirmé que le ministère "est en train d'examiner le projet d'accord envoyé par la partie turque et de négocier avec elle pour parvenir à une formule qui serve les intérêts des deux pays".
Il convient de noter que le pipeline Kirkouk-Ceyhan, qui transportait 1,6 million de barils par jour, a cessé de fonctionner en 2023 après une décision arbitrale condamnant la Turquie à verser 1,5 milliard de dollars de compensations pour des exportations de pétrole irakien non autorisées entre 2014 et 2018, une décision contestée par Ankara.
De son côté, un haut responsable turc a déclaré à Reuters que son pays "souhaite toujours relancer le pipeline pétrolier avec l'Irak", soulignant que le pipeline possède des atouts qui en font "un pipeline très efficace et stratégique pour la région". Il a ajouté que la Turquie avait fortement investi dans sa maintenance, soulignant son importance pour des projets tels que la "Route du Développement", une initiative commerciale conjointe entre les deux pays.
Dans un contexte similaire, la Turquie a publié un décret dans le journal officiel le lundi, annonçant la fin de l'accord actuel, datant des années 1970, ainsi que de tous les protocoles qui y sont associés, à partir du 27 juillet 2026.
D'autre part, Ankara a annoncé fin 2023 que le pipeline était prêt à reprendre le pompage du pétrole irakien, mais les négociations entre Bagdad, le gouvernement régional du Kurdistan et les producteurs indépendants n'ont pas abouti à un accord sur les conditions.
La Turquie envisage de relier le projet de la "Route du Développement" à une extension du pipeline vers le sud, projet pour lequel Bagdad a alloué un financement initial en 2023. Le plan comprend la construction d'une autoroute et d'une voie ferrée s'étendant de Bassorah à la frontière turque, puis éventuellement vers l'Europe.
Le responsable turc a conclu en déclarant : "Une nouvelle phase dynamique et vitale pour le pipeline entre l'Irak et la Turquie reviendra au bénéfice des deux pays et de la région dans son ensemble", sans révéler les détails des propositions turques pour le nouvel accord.