La Turquie demande à "QSD" de prouver son engagement envers l'accord d'intégration avec Damas sous la pression internationale

Un haut responsable turc au ministère de la Défense a demandé aujourd'hui, mercredi 23 juillet, aux "Forces démocratiques syriennes" (QSD) de fournir des preuves tangibles de leur mise en œuvre de l'accord d'intégration signé avec le gouvernement syrien. Dans une déclaration à l'agence Reuters, le responsable - qui a préféré ne pas divulguer son nom - a déclaré : "Les Forces démocratiques syriennes doivent prouver de manière tangible qu'elles respectent l'accord conclu avec le gouvernement de Damas".
Cette déclaration intervient au milieu d'efforts diplomatiques intensifs pour accélérer la résolution de ce dossier, notamment après des rapports faisant état d'initiatives américaines visant à faciliter les ententes entre les QSD et Damas, afin d'éviter une escalade militaire avec la Turquie.
Selon des sources bien informées citées par le site Middle East Eye lundi dernier, les États-Unis et la Turquie ont accordé un délai d'un mois aux QSD pour finaliser le processus d'intégration avec le gouvernement syrien, lors d'une réunion tenue en Syrie la semaine dernière. Les deux parties ont exprimé leur mécontentement face au "ralentissement des QSD dans la mise en œuvre de l'accord". Une personne présente à la réunion aurait déclaré : "Les QSD ont été informées que toutes leurs unités armées ne seraient pas intégrées dans l'armée syrienne. Les unités exclues seront désarmées, et le contrôle général restera entre les mains du gouvernement syrien".
Il convient de noter que les QSD ont signé en mars dernier un accord avec le président syrien Ahmad Charaa, prévoyant l'intégration complète de leurs forces et de leurs institutions dans la structure du gouvernement de Damas. Cependant, la mise en œuvre a rencontré des obstacles en raison de la demande des QSD et d'autres groupes kurdes pour l'autonomie, et de leur refus de l'intégration complète sous l'administration du ministère de la Défense syrien, tout en insistant pour conserver un commandement militaire distinct au sein de l'armée syrienne.
De son côté, les QSD ont nié les rapports de Middle East Eye, affirmant dans un communiqué de leur centre médiatique : "Nous nions les allégations du rapport du site concernant nos forces et leur rôle futur", qualifiant les informations de "fausses et visant délibérément à induire le public en erreur".
Dans un contexte similaire, Thomas Barak, l'ambassadeur américain en Turquie et l'envoyé spécial pour la Syrie, a réaffirmé la position de Washington rejetant toute revendication séparatiste, soulignant à plusieurs reprises ce mois-ci le soutien de son pays à une "Syrie unie avec une armée et un État uniques".
Barak a ajouté - lors d'une déclaration aux journalistes à New York après une réunion regroupant des représentants des QSD, du gouvernement syrien et des responsables américains et français : "Nous vous rassemblerons, nous servirons de médiateurs et d'assistants, mais nous ne resterons pas éternellement". Il a averti que "l'échec des QSD à parvenir à un accord avec Damas pourrait entraîner des options alternatives", réitérant sa mise en garde précédente : "Si vous ne parvenez pas à un accord, ne le faites pas, mais nous ne resterons pas éternellement en tant que partie intermédiaire et observateur".