Un responsable de la sécurité a déclaré à "Reuters" aujourd'hui samedi que les autorités tunisiennes avaient démantelé des tentes improvisées abritant environ sept mille migrants d'Afrique subsaharienne dans les forêts du sud du pays et avaient commencé des opérations de renvoi forcé pour certains d'entre eux, dans une démarche visant à atténuer la crise migratoire croissante.
Avec l'afflux de milliers de personnes en provenance des pays subsahariens cherchant à atteindre l'Europe via les côtes tunisiennes, la Tunisie fait face à une crise migratoire sans précédent.
Hossameddine Jabali, un responsable de la garde nationale, a déclaré : "Nous avons démantelé des tentes abritant sept mille migrants dans les forêts de la ville d'El Amra, et l'opération est toujours en cours avec la présence des forces de sécurité, des équipes médicales et de la protection civile."
Il a indiqué à "Reuters" que durant l'opération, plusieurs d'entre eux avaient été arrêtés pour violence et crimes, et que des opérations de renvoi forcé vers leurs pays d'origine avaient commencé depuis hier soir, vendredi. Il a ajouté que les autorités cherchaient également à ramener des milliers d'entre eux dans leurs pays de manière volontaire.
Jabali n'a pas fourni de chiffres sur le nombre de migrants qui devraient être renvoyés de force, mais a déclaré qu'il y en avait un grand nombre. Il a mentionné que des armes blanches, y compris des couteaux et des épées, avaient été saisies en leur possession.
Le gouvernement tunisien affirme qu'environ 20 000 migrants vivent dans des tentes dans les forêts des villes d'El Amra et de Jebniana après que les autorités leur ont interdit d'atteindre l'Europe par des bateaux à travers la Méditerranée.