Réunion trilatérale à Ankara pour discuter de la sécurité régionale et renforcer la stabilité en Syrie.

Une réunion tripartite des ministres des Affaires étrangères de la Turquie, de la Jordanie et de la Syrie se tiendra à Ankara, la capitale turque, le lundi 12 mai, en présence du ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, ainsi que de ses homologues jordaniens Ayman Safadi et syrien Asaad al-Shaaban.
Cette réunion vise à discuter des développements sécuritaires et politiques dans la région, selon des sources diplomatiques turques citées par l'agence "Anadolu".
Le ministre turc informera les participants de la position de son pays en soutien aux efforts de Damas visant à renforcer la sécurité et la stabilité, soulignant "l'importance de la coopération régionale pour faire face aux défis communs, en tête desquels le dossier du terrorisme".
Fidan appellera également à "mettre fin aux politiques agressives israéliennes envers les pays de la région, y compris la Syrie", selon les mêmes sources.
Il mettra en avant le principe de "solutions régionales aux problèmes régionaux" lors de la réunion, appelant au renforcement de la solidarité entre les pays voisins pour faire face aux crises croissantes.
Il réaffirmera également que "aucune place n'est accordée à une quelconque organisation terroriste dans l'avenir de la région", soulignant qu'Ankara "continuera à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir cela, en plus de soutenir tout effort syrien ou régional de lutte contre le terrorisme et de sécurisation des frontières".
En plus des discussions tripartites, des réunions bilatérales auront lieu aujourd'hui entre Fidan et chacun de Safadi et al-Shaaban, dans le cadre d'efforts plus larges visant à réduire les tensions et à instaurer une stabilité durable en Syrie et dans la région.
Cette réunion s'inscrit dans le contexte des négociations turco-israéliennes récemment tenues à Bakou, la capitale azerbaïdjanaise, sous l'égide de l'Azerbaïdjan, dans le but de réduire les tensions et d'éviter les affrontements en Syrie.
Ces pourparlers ont abordé les demandes israéliennes de garantir "l'absence de forces menaçant sa sécurité près de ses frontières avec la Syrie" et "le démantèlement des armes stratégiques en Syrie".
De son côté, le président syrien Ahmad al-Charaa a confirmé dans des déclarations précédentes l'existence de "négociations indirectes entre la Syrie et Israël par l'intermédiaire de médiateurs", visant à apaiser les tensions et à éviter l'escalade, exprimant l'engagement de son pays envers "l'accord de cessez-le-feu de 1974" et appelant à "mettre fin aux violations israéliennes".