Visite de Thomas Brack au Liban : Washington refuse de fournir des garanties ou de contraindre Israël
July 23, 2025108 VuesTemps de lecture: 3 minutes

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Le représentant spécial américain pour la Syrie, Thomas Brack, est arrivé à Beyrouth lors de sa troisième visite en moins de deux mois, dans le but de recevoir la réponse officielle libanaise au document américain précédemment présenté, qui inclut la vision de l'administration américaine pour la mise en œuvre du processus de désarmement sous l'autorité de l'État libanais.
Lors de cette visite, Brack a confirmé, selon des informations divulguées, que son pays ne dispose d'aucune garantie à offrir au Liban, et qu'il ne peut pas contraindre Israël à prendre des mesures, réaffirmant que le dossier du désarmement du Hezbollah est une affaire interne libanaise, et que les États-Unis se contentent de vouloir aider le Liban à retrouver sa souveraineté.
D'après des sources officielles bien informées, le document libanais remis par le représentant américain ne contenait aucun calendrier ou étapes concrètes pour la mise en œuvre du processus de désarmement sous l'autorité de l'État, suscitant des interrogations sur la volonté du Liban de répondre sérieusement aux demandes américaines.
Les mêmes sources ont révélé que Brack n'a proposé aucune garantie américaine concernant le retrait d'Israël de cinq points frontaliers toujours occupés dans le sud du Liban.
De son côté, le Liban a demandé à Washington de faire pression sur Israël pour un retrait progressif du sud, à condition de se conformer à ce qui lui est demandé en ce qui concerne les armes, considérant que ce retrait faciliterait les négociations avec le Hezbollah pour la remise de ses armes.
Cependant, l'administration américaine insiste sur la nécessité d'établir un calendrier clair pour la remise des armes, et que cela soit fait avant la fin de l'année en cours.
Les sources officielles n'ont pas exclu la possibilité qu'Israël intensifie ses opérations militaires au Liban et élargisse la portée de ses attaques contre les infrastructures du Hezbollah, si aucune pression américaine n'est exercée pour mettre fin à ces attaques.
Le président Joseph Aoun a remis à Brack lors de leur rencontre un projet de mémorandum complet comprenant les engagements du Liban depuis le 27 novembre 2024, jusqu'à la déclaration ministérielle du gouvernement et le discours d'investiture, soulignant la priorité de sauver le pays en établissant l'autorité de l'État sur l'ensemble du territoire libanais, et en confiant le contrôle des armes aux forces militaires légitimes, en soulignant que la décision de guerre et de paix doit rester entre les mains des seules institutions constitutionnelles.
Par ailleurs, des sources gouvernementales ont suggéré la possibilité de tenir une réunion du Conseil des ministres consacrée à la discussion de la question des armes du Hezbollah, mais ont indiqué que toute action de ce type dépendait de l'obtention d'une garantie américaine contraignant Israël à mettre fin à ses violations quotidiennes de l'accord de cessez-le-feu, afin de renforcer la position officielle libanaise face au parti.
Depuis la signature de l'accord de cessez-le-feu à la fin de novembre 2024, la région du sud du Litani est sous le contrôle de l'armée libanaise à plus de 85 %, avec environ 7 000 soldats libanais déployés sur place, et aucune présence armée du Hezbollah n'est visible.
En revanche, Israël conserve cinq points frontaliers où des zones tampons ont été établies.
Quant au nord du Litani, des sources militaires ont affirmé que l'armée libanaise était prête à s'y déployer dès qu'une décision politique nécessaire serait prise, soulignant que la gestion des munitions restantes de la guerre se fait selon leur nature, les munitions utiles étant conservées, tandis que les endommagées sont détruites dans des sites spécifiques à l'intérieur du territoire libanais.