Les États-Unis prolongent l'état d'urgence national à l'égard de la Syrie.

Les États-Unis ont prolongé l'état d'urgence nationale imposé sur la Syrie, qui devait expirer le 11 mai 2025, en raison du "déficit structurel" du gouvernement syrien et de son incapacité à faire face aux organisations terroristes ou à contrôler l'utilisation d'armes chimiques, selon un avis présidentiel publié dans le registre fédéral.
L'avis signé par le président américain Donald Trump indique que ces facteurs "constituent une menace directe pour la sécurité nationale américaine", ce qui a conduit à la prolongation de l'état d'urgence en vertu du décret exécutif émis le 11 mai 2004. Trump a souligné que "ces circonstances exceptionnelles nécessitent la poursuite des mesures d'urgence après la date légale d'expiration".
L'avis précise que la décision "restera sujette à révision", en tenant compte des politiques et des mesures futures du gouvernement syrien pour évaluer s'il convient de lever l'état d'urgence ou de le prolonger à nouveau.
Il convient de noter que c'est la première fois que les États-Unis prolongent l'état d'urgence depuis la chute du régime de Bachar al-Assad. L'administration américaine l'avait renouvelée pour la dernière fois le 11 octobre dernier sous la présidence de l'ancien président Joe Biden, qui avait estimé que la situation en Syrie "menaçait la lutte contre l'État islamique, mettait les civils en danger et sapait la stabilité régionale".
Washington avait initialement imposé l'état d'urgence en 2004 en raison du soutien du régime d'Assad au "terrorisme", de l'occupation du Liban, de la possession de programmes d'armes chimiques et de missiles, ainsi que de son impact négatif sur l'Irak. Son champ d'application a été élargi en 2006, puis utilisé comme base pour imposer des sanctions supplémentaires au cours des années 2011 et 2012 après le déclenchement de la révolution syrienne.