Dans une démarche notable ayant des implications juridiques et diplomatiques, les États-Unis ont informé la mission syrienne auprès des Nations Unies à New York de la modification de son statut officiel, afin qu'elle soit désormais considérée comme une mission d'un gouvernement non reconnu par Washington, après avoir été considérée comme une mission permanente d'un État membre de l'organisation internationale.
La note reçue par la mission via les Nations Unies a précisé que cette mesure s'inscrit dans le cadre d'arrangements juridiques concernant les gouvernements qui ne bénéficient pas d'une reconnaissance officielle, sans indiquer de changement dans la politique américaine envers la Syrie ou impliquer des dimensions politiques directes.
Cette modification a été accompagnée de l'annulation des visas diplomatiques de catégorie G1 qui avaient été accordés aux membres de la mission, ces visas étant réservés aux représentants de gouvernements reconnus, et leur remplacement par des visas de catégorie G3, destinés aux individus autorisés à travailler avec les Nations Unies sans que cela n'entraîne de reconnaissances politiques de la part des États-Unis.
Dans une dépêche officielle au ministère des Affaires étrangères à Damas, la mission syrienne a qualifié la démarche américaine d'annonce directe de non-reconnaissance du gouvernement syrien actuel, mettant en garde contre la possibilité que d'autres pays emboîtent le pas à Washington dans cette voie.
Cette initiative américaine reflète une tendance juridique visant à réajuster la relation avec la mission syrienne dans le cadre des reconnaissances diplomatiques, et soulève des questions sur l'avenir de la représentation syrienne dans les forums internationaux, dans un contexte de changements rapides des positions régionales et internationales.