Les Nations Unies expriment leur « profonde inquiétude » face à l'augmentation des exécutions en Iran

Les Nations Unies ont exhorté l'Iran lundi à mettre fin à la peine de mort, soulignant « une augmentation préoccupante des exécutions » qui ont touché au moins 612 personnes jusqu'à présent cette année.
Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Volker Türk, a déclaré dans un communiqué : « Les rapports faisant état de centaines d'exécutions en Iran jusqu'à présent cette année mettent en lumière une situation qui suscite une profonde inquiétude et la nécessité de suspendre immédiatement l'utilisation de la peine de mort dans ce pays ».
Le nombre d'exécutions de 612 personnes au moins au cours du premier semestre de l'année 2025 est plus de deux fois supérieur à celui enregistré pour la même période de l'année 2024 avec 297 cas d'exécution, selon un communiqué des Nations Unies.
Volker Türk a déclaré : « Il est préoccupant de recevoir des rapports indiquant qu'au moins 48 personnes attendent actuellement dans les couloirs de la mort, dont 12 sont confrontées à un risque imminent d'exécution ».
Plus de 40 % des personnes exécutées cette année ont été condamnées pour des crimes liés à la drogue, selon le communiqué des Nations Unies, tandis que d'autres ont été condamnées sur la base d'accusations vagues et ambiguës telles que « banditisme » et « corruption sur terre » que les autorités utilisent généralement pour réduire au silence les opposants.
Volker Türk a souligné que les informations obtenues par les Nations Unies indiquent que les procédures judiciaires se déroulent généralement à huis clos et ne respectent pas les principes d'un procès équitable.
Plusieurs organisations non gouvernementales ont révélé que les autorités iraniennes ont arrêté des centaines de personnes et en ont exécuté des dizaines dans le contexte d'une vague de répression suivant la guerre avec Israël qui a duré 12 jours, accusant la République islamique de recourir à l'intimidation pour dissimuler les failles révélées lors du conflit.
L'Iran occupe le deuxième rang mondial après la Chine en termes d'exécutions, selon plusieurs groupes de défense des droits de l'homme, dont Amnesty International.