Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés souligne la nécessité d'assurer le retour volontaire, progressif et planifié des réfugiés en Syrie

Lors d'une rencontre spéciale avec l'agence "SANA", Grandi a expliqué que le HCR travaille étroitement avec les gouvernements qui accueillent un grand nombre de réfugiés syriens, et a mis en place un système de coopération avec ces gouvernements pour s'assurer que les retours se font sur une base volontaire, et des efforts sont en cours pour améliorer et renforcer ce système.
Il a estimé que le retour de tous les réfugiés en une seule fois n'est pas possible, et n'est pas une bonne chose pour la Syrie dans sa situation actuelle, en disant : "Comment la Syrie peut-elle accueillir des millions de personnes en une seule fois sans avoir les capacités nécessaires pour le faire ?", soulignant que le retour progressif est la solution optimale.
Grandi a ajouté : "Le retour de tous les réfugiés nécessite un soutien accru au gouvernement syrien, et la convergence des efforts de nombreux acteurs, amis de la Syrie, institutions financières internationales, en plus du secteur privé qui joue un rôle central et décisif dans ce processus", et a souligné que "les réfugiés qui sont rentrés et ceux qui sont encore à l'étranger doivent faire preuve de patience, car la Syrie pourra progressivement, pas à pas, retrouver sa stabilité en tant que pays".
Il a expliqué que la Syrie traverse une période historique exceptionnelle, les estimations du HCR indiquant le retour d'environ 600 000 personnes des pays voisins, tandis que plus de 1,4 million de déplacés internes sont rentrés, dépassant ainsi le nombre de retours dans leur foyer de deux millions de personnes, avec de nombreux autres souhaitant rentrer.
Grandi a souligné que les retournés ont besoin de soutien, précisant que le HCR travaille en collaboration avec le gouvernement et de nombreuses autres organisations pour leur fournir un soutien financier au cours des premiers mois de leur retour, en assurant les moyens de transport nécessaires, ce qui fait partie des besoins urgents comprenant des opportunités d'emploi, de logement, d'électricité et d'écoles.
Il a ajouté en disant : "La reconstruction de la sécurité est une priorité pour le gouvernement qui fait face à un énorme défi sécuritaire, dans un pays qui a connu une guerre de 14 ans", et a poursuivi : "J'ai dit à tous les autres pays quand ils m'ont demandé ce dont les réfugiés ont besoin à leur retour, qu'ils ont besoin avant tout de sécurité, donc un soutien doit être apporté au gouvernement pour consolider cela, je crois aussi qu'il est très important que cette sécurité englobe tous les membres du peuple syrien".
Grandi a considéré que la réalisation de la sécurité n'est pas facile dans un pays comme la Syrie, ajoutant : "J'ai toujours dit : le régime précédent était un régime qui fabriquait des réfugiés, et ce gouvernement doit être un gouvernement pour les retournés, un gouvernement pour le peuple qui revient dans son pays".