Le Réseau syrien des droits de l'homme demande justice pour les victimes des violations dans la campagne de Lattaquié et le renforcement des mesures de sécurité.

La "Réseau syrien des droits de l'homme" a lancé un appel urgent à la responsabilité des auteurs des violations qui ont accompagné la campagne sécuritaire dans la campagne de Lattaquié, ayant entraîné la mort de civils et la destruction de biens, à la suite de l'attaque armée contre le bureau de poste de Dalia début juin.
La crise a éclaté après qu'un groupe armé non identifié a attaqué le bureau de poste de Dalia dans la campagne de Jableh le mercredi 4 juin, incitant les forces de sécurité intérieure à lancer une vaste opération de ratissage couvrant les villages de Dalia, Beit Ana et les villages environnants, sous un couvre-feu immédiatement déclaré.
L'opération sécuritaire a entraîné la mort de trois civils, dont le jeune Issam Hassan Chrouf du village de Batmoush, tué par les forces de sécurité alors qu'il se trouvait dans une zone forestière près de son village pendant le couvre-feu. Deux autres civils ont également été tués le lendemain lors des opérations de ratissage, sans preuve de leur implication dans des actes de violence.
Par ailleurs, l'avocat Radwan Al-Ahmad et son frère le médecin Wisam Al-Ahmad ont été détenus à Dalia sans notification officielle ni divulgation de leur lieu de détention, suscitant des craintes d'arrestation arbitraire.
Le réseau a également signalé des actes de violence matérielle contre des biens privés, les forces de sécurité ayant incendié six maisons et cinq voitures civiles, en plus de saisir six autres véhicules appartenant aux habitants de la région, des mesures qualifiées de violation flagrante des droits des civils.
Le réseau a souligné dans son rapport que ces événements constituent une violation claire du droit international, soulignant que les meurtres indiscriminés violent l'article 6 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques concernant le droit à la vie, tandis que la détention sans procédure légale constitue une violation de l'article 9 du même Pacte. La destruction de biens privés contrevient également à l'article 17 de la Déclaration universelle des droits de l'homme garantissant le droit à la propriété.
Le réseau a appelé le gouvernement de transition à ouvrir une enquête indépendante et impartiale sur toutes les violations commises lors de la campagne sécuritaire, en révélant le sort des personnes enlevées et en garantissant la responsabilité des responsables. Il a également demandé l'élaboration d'un code de conduite définissant les règles d'action des forces de sécurité lors des opérations sur le terrain, et garantissant leur conformité aux normes des droits de l'homme.
Le réseau a souligné l'importance de compenser les victimes