Dans une étape attendue qui met à nouveau le Conseil de sécurité sous les projecteurs, les membres voteront aujourd'hui mercredi sur un projet de résolution appelant à un arrêt immédiat, permanent et inconditionnel des hostilités à Gaza, que toutes les parties devront respecter.
La résolution, rédigée par les dix États membres non permanents du Conseil, qualifie la situation humanitaire dans la région de "catastrophique" et demande la libération de tous les prisonniers détenus par le Hamas et d'autres groupes depuis l'attaque du 7 octobre 2023.
Le projet prévoit également la levée de toutes les restrictions sur l'entrée de l'aide humanitaire, garantissant sa distribution sûre et large par l'intermédiaire des Nations Unies et de ses partenaires, ainsi que la réintroduction des services humanitaires de base conformément au droit international et aux principes de neutralité et d'indépendance.
Cependant, il est probable que les États-Unis utilisent leur droit de veto contre la résolution, en raison de leur opposition répétée aux initiatives internationales qu'ils jugent "déséquilibrées" en ce qui concerne la sécurité d'Israël.
Le vote intervient alors que les tensions s'intensifient autour du mécanisme de distribution de l'aide à Gaza, mis en place par Tel Aviv avec le soutien américain, que l'ONU considère comme une violation des principes humanitaires et un moyen de pression sur la population.
Washington et Tel Aviv affirment que ce système vise à affaiblir le contrôle du Hamas, tandis que l'ONU y voit une tentative de politisation de l'aide humanitaire.
Alors que les regards se tournent vers le résultat du vote attendu en fin de journée, les espoirs de cessez-le-feu restent liés à des équations internationales complexes et à des équilibres d'intérêts entrelacés.