Le président libanais : Israël a violé la souveraineté libanaise des milliers de fois et a tué des centaines de citoyens

Le président libanais, Michel Aoun, a souligné l'importance pour son pays de construire d'excellentes relations avec la Syrie, dans l'intérêt des deux pays.
Le président Aoun a déclaré à l'occasion de la fête de l'armée libanaise : "Le Liban est désireux de construire d'excellentes relations avec son voisin la Syrie, dans l'intérêt des deux pays. Notre prospérité est liée, tout comme notre douleur commune". Il a ajouté : "Le Liban ne peut traiter avec la Syrie que comme un partenaire naturel et géographique, et comme un facilitateur de toute solution réelle dans la région".
Aoun a ajouté : "La période actuelle exige une véritable révision des relations entre nos deux pays, basée sur le respect de la souveraineté et de bon voisinage, et sur la réouverture des dossiers en suspens avec sagesse et responsabilité. La prochaine étape nécessite des mesures concrètes pour activer la coordination sécuritaire et économique entre Beyrouth et Damas, y compris la coopération dans les domaines de la reconstruction, de la lutte contre la drogue, de la facilitation des échanges commerciaux et agricoles".
D'autre part, le président Aoun a réaffirmé l'importance de la monopolisation des armes par l'armée libanaise et les forces de sécurité, sur tout le territoire libanais ; car la souveraineté du Liban ne peut être protégée que par les institutions de l'État légitime, en tête desquelles l'armée qui est la seule entité chargée de défendre les frontières contre toute agression, que ce soit de l'ennemi israélien ou des organisations terroristes.
Le président Aoun a souligné que la construction de l'État moderne au Liban commence par le respect de ses institutions, en permettant à l'armée de jouer son rôle national dans le cadre de la souveraineté de l'État, et en ramenant le Liban dans son environnement arabe et international. Il a déclaré : "Nous voulons renforcer notre unité intérieure et nos relations fraternelles avec la Syrie, non pas avec des armes extérieures à l'État ni avec des allégeances transfrontalières".
Le président libanais a souligné qu'Israël a violé la souveraineté libanaise des milliers de fois, tuant des centaines de citoyens, depuis la déclaration du cessez-le-feu en novembre 2024 jusqu'à présent. Israël a empêché les habitants de retourner sur leurs terres, de reconstruire leurs maisons et villages, a refusé de libérer les prisonniers et de se retirer des territoires qu'elle a occupés.
Aoun a expliqué que les négociations engagées par le Liban avec le côté américain visent à faire respecter la mise en œuvre de la cessation des hostilités, précisant que les points les plus importants demandés par le Liban sont l'arrêt immédiat des actes hostiles israéliens, le retrait des forces israéliennes derrière les frontières internationalement reconnues, la libération des prisonniers, l'affirmation de l'autorité de l'État libanais sur tout son territoire, le désarmement de toutes les forces armées y compris le Hezbollah, leur remise à l'armée libanaise et la sécurisation d'un milliard de dollars américains annuellement et pour une période de dix ans, de la part des pays amis, pour soutenir l'armée libanaise et les forces de sécurité, et renforcer leurs capacités".
Le président libanais a également souligné l'importance de la délimitation et de la stabilisation des frontières terrestres et maritimes avec la Syrie, avec l'aide des États-Unis, de la France, de l'Arabie saoudite et des équipes spécialisées des Nations unies, ainsi que la résolution de la question des réfugiés et d'autres questions."