Le Pentagone réduit son financement pour les Forces démocratiques syriennes et l'Armée syrienne libre à 130 millions de dollars en 2026

Le ministère de la Défense américain (le Pentagone) a inclus un montant de 130 millions de dollars dans son budget proposé pour 2026 pour soutenir les "Forces démocratiques syriennes" et l'"Armée syrienne libre" dans le cadre du Fonds d'entraînement et d'équipement pour lutter contre l'organisation "État islamique", malgré un changement de politique américaine en faveur de l'ouverture envers le nouveau régime syrien dirigé par le président "Ahmed Charaa".
Cette démarche s'inscrit dans le cadre du soutien continu de Washington aux opérations de "défaite continue" de l'organisation extrémiste dans le nord-est et le sud-est de la Syrie, où les forces de la coalition internationale dépendent du financement américain pour mener à bien leurs missions en collaboration avec les forces locales.
Le soutien américain aux "Forces démocratiques syriennes" a considérablement diminué ces dernières années, passant de 156 millions de dollars en 2024 à 148 millions en 2025, avant de descendre à 130 millions dans le budget proposé pour l'année prochaine. Cette baisse est attribuée à un changement stratégique dans la politique américaine, qui favorise désormais le renforcement du pouvoir de l'État syrien nouveau, tout en réduisant la dépendance aux forces armées non étatiques.
Dans ce contexte, des pourparlers ont lieu entre les "Forces démocratiques syriennes" et l'"Armée syrienne libre" avec le gouvernement syrien sur la possibilité de les intégrer progressivement dans les rangs de l'armée régulière, dans le cadre d'un règlement politique plus large visant à réunifier l'institution militaire sous une direction centrale.
Malgré la réduction du financement, les documents officiels confirment que Washington ne se retire pas de la scène syrienne, mais réoriente son soutien vers des questions de sécurité spécifiques, telles que la sécurisation des centres de détention des combattants de l'organisation "État islamique" gérés par les "Forces démocratiques syriennes", qui détiennent le plus grand nombre de membres de l'organisation dans le monde. Le plan met également l'accent sur le renforcement de la sécurité autour de la base d'Al-Tanf et la lutte contre les cellules dormantes dans les zones désertiques et aux abords du "camp d'Al-Hol".
Cette orientation intervient alors que l'organisation "État islamique" continue ses attaques contre les forces locales et les civils, en particulier après les changements politiques dramatiques survenus en Syrie après la chute du régime d'Assad en novembre 2024.
Le plan de soutien comprend la formation et l'équipement des unités spéciales des "Forces démocratiques syriennes", le renforcement des capacités des forces de sécurité intérieure et l'amélioration de l'efficacité des gardes des centres de détention. L'"Armée syrienne libre" maintient également son rôle dans les opérations terrestres contre l'"État islamique" dans le sud-est de la Syrie, tout en assurant la protection des forces de la coalition.
Il est prévu d'augmenter le nombre d'éléments soutenus par le fonds d'environ mille combattants supplémentaires d'ici la fin de 2025, dans le cadre des efforts de Washington pour suivre les évolutions géopolitiques tout en maintenant la pression sur l'organisation extrémiste.
Le Pentagone a averti que tout relâchement dans la sécurisation des centres de détention ou la lutte contre les cellules actives pourrait raviver l'organisation "État islamique" dans la région, ce qui pose de nouveaux défis à la stabilité sécuritaire en Syrie et dans la région.