Le film "Anachid Adam" arrive sur les écrans irakiens dans un climat d'attente et de défis.

La projection du film irakien "Anachid Adam", écrit et réalisé par Adi Rachid, a débuté dans les cinémas locaux, suscitant des interrogations sur l'acceptation du public pour les films à caractère philosophique, s'éloignant du style traditionnel des films commerciaux.
Le film a suscité un intérêt critique remarquable depuis sa présentation au Festival du film de la Mer Rouge en Arabie saoudite en décembre dernier, remportant le prix du meilleur scénario. Il a été salué par des critiques irakiens et internationaux, certains le considérant comme un travail cinématographique méritant d'être vu à l'échelle mondiale.
Défis rencontrés par le film
Malgré les critiques positives, "Anachid Adam" rencontre des défis pour attirer le public irakien en raison de la rareté des films locaux ces dernières années, réduisant ainsi la base de fans habitués à suivre la production cinématographique locale. De plus, l'affluence dans les cinémas en Irak est limitée, et il n'existe pas de statistiques officielles sur les ventes de billets, contrairement aux pays où le cinéma est largement apprécié.
De plus, la nature philosophique peu conventionnelle du film, s'éloignant de l'intrigue traditionnelle des films basés sur le conflit ou le drame social, pose un défi. L'histoire suit un enfant nommé Adam (interprété par l'acteur irakien Azam Ahmed dans son premier rôle), qui décide de ralentir les battements de son cœur pour rester un enfant alors que ceux qui l'entourent vieillissent sur sept décennies (1946-2014), dans un récit fantastique soulevant des questions existentielles sur la mort, le temps et l'évasion de la maturité.
Possibilité de changer la donne
Cependant, on compte sur une large couverture médiatique du film et sa sortie simultanée avec le film "Nidham", qui devrait ramener une partie du public dans les salles de cinéma, entraînant une amélioration des ventes de billets dans un avenir proche.
Dimensions du film et ses symboles
Le film laisse une impression profonde et soulève des questions ouvertes chez les spectateurs, notamment sur le désir de l'homme de résister à la mort et à la peur de l'inconnu. L'œuvre est interprétée comme un symbole de l'impact du temps et des événements historiques sur la société irakienne, qui a souffert de guerres et de troubles.
Le film a été tourné dans l'un des villages de Hit, surplombant le fleuve Euphrate, ajoutant une dimension visuelle reflétant le conflit entre la nature et la dure réalité.
À propos du réalisateur
Adi Rachid (né en 1974) est un réalisateur, scénariste et critique cinématographique, diplômé de l'École des arts appliqués de Bagdad et ayant étudié le cinéma à l'École des beaux-arts. Il a réalisé plusieurs